Bienvenue

Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

samedi 15 décembre 2007

« Les Gourmets » au Relais Louis XIII

« Les Gourmets » est en fait une amie, qui organise 2 fois par an un dîner de gala dans un grand restaurant parisien.
Après le Meurice en mai dernier, nous voilà donc réunis au Relais Louis XIII (Paris 6ème).

Nous débutons par un verre de Champagne Guy Charlemagne Blanc de Blancs 100% Grand Cru. Il a une belle fraîcheur et en même temps on sent des chardonnays cueillis à maturité. Des notes légèrement toastées et boisées lui apportent de la structure.
Un beau champagne qui accompagne mini-gougères et mini-pizzas fines et « goutues », avant de passer à l’amuse-bouche : Gelée de crustacés avec langoustine et truffe.

On nous apporte le vin blanc : le Viognier « le Pied de Samson » 2005 de Vernay. Beau viognier sec et aromatique ayant assez peu de gras. Une belle structure acide, limite tannique avec une finale sur le kumquat confit.
Ce viognier accompagne 2 plats. En premier la « Classique quenelle de bar de ligne, duxelle de champignon sauce au champagne ».
WAHOUU ! Ca c’est de la quenelle ! Aérienne, moelleuse, bien parfumée. Les champignons ne sont autres que des petites trompettes qui relèvent la sauce au champagne. Le tout donne un plat d’une grande finesse et élégance. Le viognier et la quenelle forment un très beau duo.
Vient ensuite le « Ravioli de homard breton, foie gras et crème de cèpes ». Ce plat m’a laissé moins de souvenirs que la quenelle, même si je l’ai dégusté avec plaisir.

Le sommelier nous présente le vin rouge Pommard 2001 de R. Monnot. Un poil réduit au premier nez, après aération, il révèle un nez assez puissant pour un village, avec des notes d’évolution un peu animales. En bouche, il est amandé, viandé, animal avec un beau fruité groseille et de la fleur de sureau. Bien typé Pommard, plus dans les 1ers crus que dans les villages, je l’ai trouvé beaucoup plus intéressant en bouche qu’au nez.
Arrive le caneton rôti aux épices en 2 services : d’abord les magrets. WAHOUU (bis) ! La viande dans sa structure tient plus du gigot d’agneau que du canard. Mais les arômes typiques du canard sont bien là. Nous vivons un grand moment de cuisine, l’exécution est parfaite.
Canard et pommard font évidemment très bon ménage.
Le deuxième service se présente sous la forme d’une cuisse confite en Parmentier. Le tout surmonté d’une petite salade finement assaisonnée qui apporte de la fraîcheur. Plat gourmand, l’assiette repart propre en cuisine.

Le chariot de fromage vient à nous. Mon choix se porte sur le mont d’or affiné à souhait et vieille mimolette.
Je m’enfonce de plus en plus dans mon fauteuil, une quiétude m’envahissant de plus en plus.
Après que « le Petit Bernard » nous ait fait hurler de rire en nous racontant ses tribulations alors qu’il était coincé dans les aéroports d’Abu Dhabi à cause d’une nappe de brouillard qu’il cherche encore, les histoires autour de la table deviennent un peu plus "olé olé".

C’est donc dans une ambiance euphorique qu'arrive le Millefeuille, crème légère à la vanille Bourbon. Mon mari est un fan du millefeuille et là, il ne tarit pas d’éloges. Le feuilleté est léger, la crème onctueuse, l’ensemble n’est que bonheur.

Avec le café ou le thé de chez Mariage Frères (bien sur, le salon de thé des Grands Augustins étant dans la même rue), nous avons des cannelés, des choux au praliné, des entremets à l’orange, des nougats, mais surtout des truffes à tomber par terre.

Après ce magnifique diner, alors que le restaurant est maintenant vide, le chef Manuel Martinez, nous fait visiter les cuisines lilliputiennes. On se demande bien comment ils font pour sortir d’aussi grands plats d’une si petite cuisine !

Rendez-vous dans 6 mois dans un lieu pour le moment tenu encore secret …. Chuuut !

Gwenola

vendredi 14 décembre 2007

Entre fines bulles

Soirée "Bulles" à la maison. François à la cuisine, moi à la déco et au service. Chacun de nos convives devait apporter une bouteille champenoise.

Le menu est diffusé quelques temps à l'avance afin que tout le monde puisse ramener la précieuse bouteille :

* St Jacques à la couturière et Fraicheur d’huitre au concombre,
* Suprème de volaille aux Corn Flakes, sauce Morilles au Champagne et Pommes dauphines,
* Filet de bœuf en croûte, Sauce bourguignonne et sauce aux airelles, Trévise braisée,
* Mâche en vinaigrette,
* Maroilles, Gouda étuvé et Comté de 26 mois, Truffes de Bourgogne,
* Petits fours frais, Assortiment de fruits exotiques et Chocolats de Michel Chaudun.

Sur les amuse-bouches : un Ultra Brut de Laurent Perrier très frais, aérien, légèrement citronné et qui s’accorde à merveille avec les St Jacques – un Salon 1995 plus brioché, d’aucun l’ont trouvé un peu iodé, belle charpente et fraicheur finale en bouche qui s’accorde bien avec l’huitre.

Avec la volaille: Un Deutz Brut classic très fin, complexe en bouche et très persistant – Un Dom Ruinart 1990 sur des arômes plus évolués, pas encore tertiaires, et qui tapissent doucement le palais. Les deux vins sont très beaux, chacun dans leur style .

Avec la viande : un Rosé de saignée de Duval Leroy un peu en retrait, qui pour moi manque un peu de corps et de complexité - un Bouzy rouge de Benoit Lahaye 2003 qui rappelle un pinot noir des Hautes Côtes de Beaune très léger, fin mais de demi-corps.

Avec le plateau de fromages : La surprise d’Eric, un Pierre Montcuit 1959 de robe dorée évoluée, encore bullé, une belle bouche de rancio léger, typée « savagnin », sans toutefois le côté glycériné un peu sirupeux qui caractérise ce cépage, avec une finale fraiche sur des notes champignonnées. Accord presque magique avec le Gouda et lumineux avec les copeaux de truffe de Bourgogne.
Le Deutz se marie à merveille avec le Maroille. « Si on se marrait pas, ce serait beaucoup moins marrant » (deuxième citation de la soirée ).

Sur les desserts : un Demi-sec d’André Tissier (à Chavot) qui résiste bien au fait de passer après quelques monuments. Une sucrosité bien « dosée » et une bouche fraiche en font un compagnon agréable du dessert.

Merci les gars d'être venus et d'avoir apporté de si bonnes bouteilles. Ce week-end je me suis sacrifiée pour finir les restes, c'était très dur !
Gwenola qui a largement pompé sur les notes de Bruno
Je ne pouvais pas prendre des notes et servir en même temps !

mercredi 5 décembre 2007

Un soir chez Camdeborde

19h, carrefour de l’Odéon à Paris. La faim commence à se faire sentir. « Et si on allait chez Camdeborde ? » « C’est toujours blindé, mais qui ne tente rien n’a rien. »
Coup de chance, il reste une table disponible en terrasse, mais pas de crainte, il y a du chauffage et des plaids.
20h30, début du service. Nous sommes installés à la droite de 3 jeunes italiens et à la gauche de 2 amis d’école qui se retrouvent périodiquement pour un diner à Paris.
Le menu est sur les tables sous forme de carte postale :


Bouillon de volaille, perles du japon, foie gras du Gers, marron et citrouille
**********
Risotto de céleri rave, pommes ratte, mascarpone, pied de veau
OU œuf au plat à la truffe noire du Vaucluse
**********
Tranche de gigot de cochon de lait, frite de coing, Chanterelles de Normandie
**********
Plateau de fromages affinés par la maison Boursault. Pâte de coing
**********
Pralinette chocolat Guanaja de chez Valrhona, Sorbet lait menthe
Carte des vins en main, que choisir ? Après moult hésitations, nous jetons notre dévolu sur la cuvée Marie 2005 de Charles Hours.
Marie est égale à elle-même : aromatique, mais vive. Le vin n’a pas encore absorbé tout son bois, mais il se boit tout de même très bien.
Arrivent les bouillons qui sont les bienvenus par ce temps (froid, sec mais venteux), le foie gras lui donne de la gourmandise et le marron un air de fête. Il est accompagné de petites gougères qui ajoutent une touche gourmande.
On nous apporte un pain de campagne au levain prédécoupé sur une planche. Ne résistant pas, je prends le crouton. Croustillant, parfaitement cuit. Que c’est bon le bon pain !
Risotto pour mon cher et tendre, œuf pour moi.
L’œuf est recouvert de truffe, je me délecte et Marie se révèle à la hauteur de cette entrée. Je sauce et re-sauce, l’assiette repart presque propre en cuisine.
Suit le gigot de cochon, moelleux à souhait avec ses petites chanterelles et sa tranche de coing en beignet. Là encore, pas de regrets à avoir au niveau du choix du vin, Marie a du répondant face aux champignons et j’ai toujours trouvé un côté coing au jurançon sec.
Nos voisins, un peu en avance sur nous, en sont au fromage. Je ne peux m’empêcher de m’extasier sur le plateau qui est sur leur table et leur demande de ne pas tout manger et de nous en laisser un peu.
La conversation est engagée et comme par un heureux hasard nous voilà partis dans une conversation autour de la gastronomie et des vins.
Le plateau de fromage passe de leur table à la notre. Les fromages sont très bons, le saint Marcelin affiné à souhait, le chaource est crémeux et le reste est tout aussi bon.
Nos voisins demandent la carte des vins pour accompagner leur dessert. Mal élevée comme je suis, je me permets de leur dire que les champagnes non dosés et le chocolat se marient bien. Ils nous proposent de partager une bouteille, proposition à peine formulée qu’elle est acceptée.
Nous commandons le Pinot noir non dosé de Drappier.
Avec ses notes fermentaires et sa fraîcheur un peu mentholée, il accompagne à merveille notre dessert.

Minuit, nous ne sommes plus que tous les quatre dans le restaurant; nous n’avions pas vu le temps passer tellement nous étions absorbés par notre conversation. Nous échangeons nos cartes de visite, promis, nous nous retrouverons une prochaine fois tous les quatre.

Gwenola

mardi 13 novembre 2007

Soirée Latour au George V

On avait déjà bu et gouté de bonnes choses aux soirées "Les Mots et le Vin", mais là, Eric Beaumard et Philippe Legendre se sont surpassés.

Les mots : Philippe Claudel pour "Le Rapport de Brodeck"
Les vins : Frédéric Engerer pour Château Latour
Un menu :

petits amuse-bouches dont langues d’oursins, huîtres chaudes et Saint-Jacques crues cuites
/
pâté en croute traditionnel de palombe, gelée à l’aigre doux
/
tarialini à la truffe d’Alba
/
homard fumé et rôti à la choucroute fraîche et aux graines de moutarde / royale d’aubergine à la truffe noire
/
millefeuille glacé à la mandarine et nougatine comme un vienetta
/
café et mignardises.

Avec les amuse-bouches, nous avions un Champagne Diebolt-Valois cuvée prestige SA. Un nez sur le cédrat, une belle fraîcheur en bouche qui accompagnait superbement la langue d’oursin et sa crème fouettée au citron.

Forts de Latour 2005 : un nez de vin jeune avec un fruité figue. En bouche les tanins sont soyeux , les arômes tendent vers la girolle, le cèdre, la truffe et le thé légèrement fumé. C’est un beau vin, on sent que le niveau de la soirée va être élevé.

Château Latour 2005 : un nez plus austère avec des notes fruitées et viandées, Bien qu’il soit un peu fermé on perçoit la puissance et la complexité de ce vin. La différence se fait en bouche, plus puissant, plus complexe, très droit avec des tanins soyeux. J’en ai gardé un fond que j’ai ressenti en fin de soirée et là il m’a littéralement explosé au nez, un fruité mûre/figue grandiose avec des notes de thé fumé et un fond viandé.

Les Forts de Latour 2003 et 1996. Dixit Eric Beaumard, le 2003 est « un vin glamour », il tend vers la confiture de raisins et de figues avec un fond réglissé. Vin atypique d’une année atypique il a une finale en bouche un peu asséchante. Son opposé aromatique est le 1996, plus sur le poivron et l’ylang-ylang. Le cabernet est plus marqué et il est plus subtil que le 2003. Le 1996 s’accordait parfaitement avec la sauce au tallegio (fromage à croûte lavée italien) et la truffe d’Alba qui accompagnait les tarialini.

Château Latour 2001 et 1990. Frédéric Engerer trouve que le 2001 est typique d’un Latour. Son nez est poudré, un fruité mûre / framboise avec une touche d’ylang-ylang. Les tanins sont soyeux et il est très long en bouche. Avec le homard, il faisait dans la subtilité et la délicatesse. Le 1990 présentait encore du fruit avec des notes d’évolutions de viandé et de thé fumé. Très complexe, très long, puissant sans être arrogant. Avec la royale à l’aubergine ce fut l’apothéose de ce diner.

Petit aparté sur le dessert : le glacé à la mandarine et nougatine comme un vienetta qui est certainement le meilleur dessert que j’ai mangé dans cet établissement. La glace à la mandarine et la crème à la vanille se sublimaient et s’opposaient en même temps. Même contraste entre la feuille de nougatine croquante et la feuille de chocolat fondante.

Soirée grandiose et émouvante.

Gwenola

dimanche 11 novembre 2007

Visite chez Morey-Coffinet à Chassagne-Montrachet

Il y a des rencontres qui marquent. Celle-ci restera longtemps dans ma mémoire.
Ayant plus d’expérience avec Puligny que Chassagne, je voulais découvrir les vins de ce beau village. On nous conseille d’aller chez Morey-Coffinet.


D’abord la maison. Très belle maison bourgeoise sur les hauteurs de Chassagne, elle cache comme un trésor une magnifique cave datant du XVIème siècle dans le style gothique issue certainement d’un ancien prieuré. C’est dans ce lieu magnifique que nous découvrons les tonneaux avec des noms évocateurs qui nous font rêver: Caillerets, Dent de Chien, Bâtard …
Ensuite l’homme. Thibault Morey, un jeune vigneron passionné et passionnant qui nous parle amoureusement de ses vignes, de ses vins et de son travail.
Nous nous installons enfin, sur des tonneaux surmontés de coussins moelleux pour déguster.

Le voyage commence avec le Bourgogne blanc 2006. Il faut oublier l’étiquette et se plonger dans les arômes de poivre noir, de bergamote et de Freesia. En bouche ses notes florales d’acacia et de freesia sont un enchantement. Il a en outre du gras et une belle structure acide. Un bourgogne très Chassagne avec une structure et des arômes dignes d’un Village voire plus.
La dégustation démarre sur les « chapeaux de roues » et nous ne sommes qu’à la cuvée de base !

Le Chassagne 2006 fait suite. Il a plus de fraîcheur que le précédent avec ses notes de pamplemousse, un boisé musqué et un peu de fruit blanc.

Nous attaquons les 1er Crus par Les Caillerets 2006. Un nez très complexe, un beau floral entre les fleurs blanches (acacia et freesia) et la rose. Une bouche longue toute en fraîcheur et en finesse, avec de la rondeur et de l’ampleur. Je lui mets 2+ pour me souvenir que je le verrai bien rejoindre ma cave.

Le deuxième 1er cru arrive, il s’agit de « En Rémilly » 2006 (limite de Saint Aubin). Toujours des notes florales, mais que je qualifie plus d’Héliotrope,. Il y a aussi du fruit : pêche blanche et une poire Williams juteuse à souhait. En bouche, l’attaque est plus minérale que les Caillerets, mais je le trouve un peu moins long et rond.

La Romanée 2006 : le nom fait déjà rêver, le nez nous emporte dans la poire et la brioche beurrée. En bouche, il est droit, assez tendu mais avec élégance. Le style me plait beaucoup.

Le festival continue avec les Farendes 2006. Les vignes de 80 ans sont les plus vieilles du domaine. Je vous rassure « l’ancêtre » se porte à merveille et nous donne un vin avec un nez étonnant de « sous-bois » et animal, en plus du fruité et du floral. En bouche, c’est un gentleman élégant et parfumé de fruits blancs (poire et pêche), de boisé / vanillé avec une belle minéralité et de l’ampleur.

Nous pensons atteindre les sommets d’un 1er cru, mais nous grimpons encore d’un cran avec les « Blanchots-dessus » 2006. Un nez d’une rare complexité. Toujours ce fruité poire, ces notes de fleurs blanches et de beurré / brioché. Un nez très expressif. En bouche c’est un feu d’artifice avec une étonnante pointe de kumquat que je n’avais pas trouvée au nez.
Ca, c’est un vin qui me parle !

Nous partons maintenant en voyage avec la « Dent de Chien » 2006 qui révèle un côté exotique avec une finale litchee et gingembre. Il est dans sa période un peu fermé, mais nous sentons beaucoup de potentiel.

Petit détour dans le village voisin de Puligny avec « Les Pucelles » 2006. Au premier nez je me trouve en face d’une gousse de vanille, puis les agrumes viennent (citron et cédrat) avec un fond de poire. En bouche il est puissant et minéral. Ce vin se cherche un peu mais la mise en bouteille est récente. Un peu de repos lui fera le plus grand bien pour qu’il s’exprime pleinement.

Place au seigneur du coin : le Grand cru « Bâtard » 2006. Monsieur a décidé d’être encore sur la réserve, mais derrière une carrosserie un peu austère, nous voyons la Ferrari se pointer. Au nez, des notes de Freesia, de rose de Mai, de poire, d’agrume et beurré musqué nous parviennent avec douceur et élégance. En bouche, il est long, mais long, mais des notes aromatiques qui arrivent, partent, reviennent … Je suis sous le charme …

Nous remontons légèrement le temps pour goûter 2 premiers crus en 2005.
« Les Pucelles » d’abord, vif, minéral, légèrement iodé et pamplemousse. Le boisé n’a pas encore été totalement digéré, mais c’est une bien belle bouteille.
Ensuite « La Romanée » qui tire sur l’exotisme (poire et litchee) En bouche il est assez exubérant avec la poire qui dure, qui dure, qui dure ..

Nous terminons par les « Blanchots-dessus » 2001 qui a beaucoup de fraîcheur avec son pamplemousse, mais aussi un peu d’évolution avec des notes miellées. En bouche, il est beurré, ample, structuré et légèrement noisetté.
On pense au blanc de volaille avec une crème aux morilles qu’il pourrait accompagner … Soupir …

Nous nous arrêtons là, heureux et repartons avec quelques bouteilles sous le bras. C’est un bien beau domaine avec des vins au terroir marqué.


Epilogue. Samedi 10 Novembre, une bonne partie de la famille (côté jolis-parents) est réunie pour l’anniversaire de Jolie-Maman. Nous ouvrons une bouteille de Bourgogne Blanc. Nous la carafons et cachons l’étiquette. Superbe, grandissime, encore meilleure qu’au caveau.
Gwenola

lundi 5 novembre 2007

Domaine Alain Jeanniard (Morey-saint-Denis)

Ce week-end nous sommes allés rendre visite à notre ami Alain Jeanniard à Morey-saint-Denis.
Nous avons passé un bon moment dans la cave et passé d’un fut à l’autre pour goûter une partie de sa production 2006 et quelques 2007.

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2007 (la fermentation vient juste de se terminer et la malo n’a pas débutée)
Déjà très aromatique sur le pamplemousse, le citron et l’ananas … un petit bonbon anglais !

Hautes-côtes-de Nuits Blanc 2006 (prix d’excellence des hautes-côtes)
Un nez de pêche, de cédrat confit avec un peu d’exotisme. En bouche il est plus sur le pamplemousse et l’abricot avec un peu de gras et une légère sucrosité qui arrondissent le tout. Le boisé est un peu marqué en final, mais le temps arrangera cela.
Je suis toujours aussi fan de son blanc d’une belle complexité et d’un grand équilibre.

Rosé de Passe-tout-Grains 2007
Dans le verre, il a une robe de jus de cerise qui fait penser à une petite fraindise.
Au nez la friandise est bien là et elle s’appelle framboise, groseille et cerise.
En bouche, il a une acidité très marquée, c’est normal car il n’a pas fait sa malo, et une finale tout en fruit avec une belle structure beurré qui indique que l’on se régalera bien sous les tonnelles l’été prochain

Nous passons aux rouges et attaquons par un Nuits-Saint-Georges 1er cru « les Damodes »2007 (vendage du 8 septembre). Au nez des notes fermentaires, de coriandre fraîche et beaucoup de fruit dont la prunelle. Un Nuits très charmeur et très tendre.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2007. Des fruits mûres cassis et fraises des bois avec des tannins plus présents que le Nuits mais toujours ce côté charmeur, élégant et fin de Chambolle.

Après cette mise en bouche avec les 2007, nous passons aux choses sérieuses avec les 2006, toujours dans les rouges
Bourgogne 2006. Une nez de groseille et de fleur de sureau que je trouve typique du pinot noir jeune, une trame tannique présente mais non alourdissante, des notes beurrés qui arrondissent le tout et un petit côté charmeur de Chambolle. Un Bourgogne qui vaut bien un Village.

Gevrey-Chambertin village 2006. Très complexe au nez : groseille, sucre cuit, fleur de sureau et d’oranger. En bouche il est typiquement Gevrey, très long, un boisé agréable déjà bien intégré, du gras et des tanins présents mais non asséchants qui me font dire qu’il devrait bien se garder. Un bien beau Gevrey avec de la délicatesse.

Chambolle-Musigny 1er cru « les Combottes » 2006. Le nez est un peu fermé, mais il a été soutiré il y a peu de temps, néanmoins je note qu’il a beaucoup de fruit (fraise des bois et framboise). Les tanins sont soyeux et le fruité est long en bouche. Un Chambolle tendre et gourmand typique de Chambolle.

Morey-Saint-Denis 1er cru « Chenevry » 2006. Un bel équilibre entre les notes fruitées, florales et sucre cuit. Il a une structure tannique qui lui donne un côté Gevrey mais avec beaucoup d’élégance. Il est bien en place, je préfère nettement ce millésime au 2004 et 2005 que j’ai goûté à plusieurs reprises.

Pommard 1er cru « Les Sausilles » 2006. Un beau nez très complexe. Du fruité, de la vanille légèrement fumée, de la réglisse, des champignons type Chanterelles et des notes de noyau de cerise un peu kirsh. Bref cela se « bouscule au portillon ». Un nez qui me fait presque penser à de la Syrah. Mais pas de panique en bouche il est typique d’un pinot que l’on situe plus sur la côte de nuits que celle de Beaune. Un pommard assez déroutant qui reste un beau vin tout en finesse.

Fixin village « En Combe Roy » 2006. Un nez à la fois fin et expressif assez porté sur le fruit (groseille), un peu de truffe et de Benjoin. En bouche on retrouve le côté « Cistercien » (sévère et retenu) et cailloux de Fixin.


Nous finissons en beauté avec un Beaune 1er cru cuvée Nicolas Rollin 2006 des Hospices de Beaunes qu’Alain à acheter lors de la vente aux enchères de l’année passée. Un nez élégant, poudré et légèrement épicé. Des tanins énorme en bouche mais pas brutaux qui apporte structure et longueur. Très beau.

En conclusion, je dirai que comme toujours dans les vins d’Alain, les terroirs sont nets, les vins gagnent donc en typicités et caractères, mais reste très élégants.
Le millésime 2006 donne des vins tendres, friands et élégants mais avec une belle structure tannique et/ou acide qui leur donnent un bon potentiel de vieillissement. Des vins à boire très prochainement à voir évoluer.

Gwenola

Toussaint 2007 - Dimanche 4 Novembre

Deuxième nuit à l'Hôtel du Parc de Levernois. C'est un 2*, mais avec le service de l'Hostellerie (4*) en plus simple. Une bonne adresse à retenir.

Cap sur Vosne pour récupérer nos bouteilles chez Méo-Camuzet. Bien que l’on soit dimanche et que le domaine soit fermé, je remercie Nicolas Méo qui nous a improvisé une mini-dégustation de 2006 qui est toujours en fût : Hautes-Côtes de Nuits blanc, Fixin, Nuits Saint Georges 1er cru « Boudots » et le Clos Vougeot (dans la parcelle « les Chioures »). Cette petite dégustation m’a conforté dans mon opinion des 2006 : finesse et élégance sont au rendez-vous.

Fin de l’aventure à Morey pour dire au revoir à Alain Jeanniard et récupérer quelques 2005 qui lui restaient pour faire profiter mes parents de ses délicieux vins. Nous reprenons l'autoroute pour retourner dans la pollution parisienne.
Un bien beau week-end bacchique et rabelaisien.

Gwenola

Toussaint 2007 - Samedi 3 Novembre

Après une bonne nuit dans le calme de Levernois à l’Hôtel du Parc (annexe du Relais et Châteaux l’Hostellerie de Levernois)., nous retournons à Chassagne pour récupérer les bouteilles commandées la veille et rencontrons 4 alsaciens qui sont venus au domaine Morey-Coffinet suite à des éloges sur un forum.
Puis promenade au marché de Beaune pour trouver une truffe et visite des Hospices.

Après-midi de farniente pour nous mettre en forme car le soir nous dinons à l’Hostellerie de Levernois .

Apéritif au rosé de Taittinger (superbes notes de framboise et de mûre),
***
Bouillon de Langoustines lié à la Châtaigne, les queues croustillantes au Fenouil ;
***
Lotte panée au Pain d'Epices, Blettes, Carottes, Girolles et jus moutardé ;
***
Les Plateaux de Fromages affinés (il y a 1 plateau pour les chèvres et un autre, énorme, pour le reste)
***
et enfin Poire façon Belle Hélène

Une cuisine assez classique mais très bien exécutée et surtout une poire Belle Hélène à tomber par terre.
Côté vin, nous avons pris un Pouilly-Vinzelles « les Quarts » 2005 de Bret Brothers. Une petite merveille à sentir (son nez est digne de celui de Cléopâtre) et une bouche expressive et très élégante. Pour le dessert, j’ai craqué pour un Maury Prestige de 15 ans du Mas Amiel.
Gwenola

Toussaint 2007 - Vendredi 2 Novembre

Après une bonne nuit à l’Hôtel de la Côte Rôtie sur les hauts de Morey-Saint-Denis (21), nous prenons les petites routes dans les vignobles pour nous rendre à Fixin au Domaine Pierre Gelin. Le domaine effectue des élevages très long, nous n'avons donc à la vente que les 2003. Dégustation du village, du 1er cru « Hervelets » et du 1er cru Monopole « Clos Napoléon » qui a la rusticité du Fixin mais en même temps une souplesse et de l’élégance.

Nous reprenons la route des grands crus passons à côté du magnifique château de Brochon qui ne se visite malheureusement pas car c’est maintenant un lycée.
C’est donc par la route des écoliers que nous arrivons à Chassagne-Montrachet au domaine Morey-Coffinet. Ce fut une révélation, les vins sont magnifiques et le vigneron (fils) est très sympathique. J’ai rarement goûté des vins aussi expressifs, bien marqués par leur terroir et d’une redoutable élégance et finesse.
Nous nous contentons des blancs, 13 bouteilles tout de même ! La première bouteille est déjà une explosion et ce n’est qu’un Bourgogne, digne d’un Village. Le reste continue sur la même lancée jusqu’au Bâtard qui reste sur sa retenue mais dont on sent les « chevaux sous le capot ».

Le soir, tout pomponnés, nous allons au restaurant Le Charlemagne à Pernand-Vergelesses.
Laurent Peugeot est de ces chefs qui savent où ils veulent nous emmener et qui nous emmènent là où ils l'ont décidé. Nous sommes à mi-chemin entre la France et le Japon . Les produits sont français, mais l’exécution, la présentation et la touche finale sont japonisantes. Un grand festival des saveurs, le plat qui m’a le plus marqué est un carpaccio de langoustines et croustillant au parmesan. Nous dégustons un Corton-Chalemagne 2004 du Domaine de la Vougeraie qui a parfaitement orchestré le tout.
Gwenola

jeudi 1 novembre 2007

Toussaint 2007 - Jeudi 1er Novembre

Pour les vacances de la Toussaint nous décidonc d'aller sur la Côte ... Côte d'Or, bien entendu.

Visite de Noyers-sur Serein un charmant village médiéval au sud de Chablis, suivi d’un déjeuner au Pot d’Etain à l’Isle sur Serein :
Tarte fine aux poireaux, foies et rognons de lapin, Râble de lapin fourré au fromage frais et au romarin, plateau de fromages et Fondant au chocolat, sorbet au pamplemousse et palet breton.
Il a fallu un Pouilly Fuissé "La Verchère Vieilles Vignes" 2003 de Daniel Barraud pour faire glisser le tout. Le nez était porté sur les fruits blancs et jaunes (genre Nèfle) avec un boisé/vanillé doux. En bouche, on est plus sur la minéralité, mais avec un beau gras et un boisé presque musqué qui lui apporte de la longueur. Sur la finale il y a une touche d'amertume qui le structure.


Nous reprenons la route jusqu’à Morey-Saint-Denis chez notre ami Alain Jeanniard. Dégustation sur fûts de sa gamme 2006 : Hautes Côtes de Nuits blanc (toujours aussi bien) qui a déjà reçu le prix d’excellence des Hautes Côtes, un rosé de Passe Tout Grains qui sera très bon pour les grillades de l’été prochain ; puis viennent quelques villages et enfin ses 1er crus : Nuits Saint Georges « les Damodes » ; Chambolle-Musigny « les Combottes » ; Morey « Chenevery » ; Pommard « les Sausilles » et pour terminer Beaune 1er cru « Nicolas Rollin » des Hospices qu’il a acheté lors de la célèbre vente.
Une très belle dégustation, 2006 est en finesse et en élégance avec de belles structures tanniques qui lui assurent un potentiel de vieillissement. Comme toujours chez Alain, les terroirs sont bien marqués et il va sans dire que nous lui avons déjà passé commande.

Le soir, nous emmenons notre ami vigneron au Bissoh, l’un des deux restaurants japonais de Beaune pour déguster un menu fait de petits plats : bouillon, sushis, huitres panées pour finir sur un thon rossini sur teppanyaki (sorte de plancha). Le plaisir des yeux et des papilles.
Nous accompagnons ces délices d’un Crozes hermitage de Dart et Ribo.

vendredi 26 octobre 2007

Coquillages et bons amis

Il est des soirées qui sont inoubliables. Une fois n’est pas coutume, au lieu d’adapter le menu aux vins, le menu était imposé et chacun devait apporter la bouteille qui, selon lui, était la mieux adaptée à la situation.

Prenez donc quelques amis amateurs de fruits de mer et de vins, réunissez-les à la maison et cela donne ceci :

Démarrons avec les zakouskis : cubes de saumon fumé au sésame, thé vert et nori avec un Champagne Bollinger RD 1985 (dégorgement en octobre 1998). Au nez des notes d’évolution de noix et de rancio en équilibre avec les notes d’agrumes dont le pamplemousse. En bouche mêmes notes aromatiques d’un champagne évolué avec une belle structure acide qui lui apporte de la fraîcheur et de la longueur.

Nous attaquons le plateau (huîtres bretonnes, huîtres normandes, bulots, bigorneaux, clams, couteaux, moules, bouquets, crevettes grises, tourteaux) avec « l’accord parfait » à savoir le Muscadet « Expression de Granit » 2005 du Domaine de l’Ecu : un beau fruité groseille à maquereau, raisin italien frais et pamplemousse ; en bouche il est vif et possède une belle longueur. Il exprime bien son terroir, on sent le raisin cueilli à maturité … un bien beau muscadet.

Nous poursuivons par une série bourguignonne, tout d’abord nous allons à Chablis avec un Chablis 1er cru Mont de Milieu 2005 de William Fèvre. Un nez de pamplemousse, de raisin frais et de pêche. En bouche, il a une belle fraîcheur encore bien jeune, mais bien prometteur. Le deuxième Chablis est un Grand cru Les Blanchots 1985 du domaine Laroche. Un très beau nez complexe avec un fruité légèrement toasté, une légère note beurrée qui enrobe le tout ; mais ce qui marque le plus, c’est sa belle fraîcheur malgré son age. En bouche les notes d’évolution sont plus marquées, néanmoins, il garde beaucoup de jeunesse.

A tout seigneur, tout honneur, Chevalier-Montrachet 2000 du Domaine Leflaive et son petit frère le 2001. Au nez, le 2000 paraît plus complexe, mais le 2001 est selon mon voisin « plus Chevalier ». En bouche, c’est l’explosion, des notes d’agrumes (essentiellement citron), de pêche, un boisé bien maîtrisé, un léger beurré qui arrondit le tout sans l’alourdir. Le 2001 est plus long que le 2000 et a une finale plus intéressante mais il reste moins complexe. J’ai beaucoup apprécié les 2 Chevaliers avec le tourteau.

Nous continuons par un petit détour dans la région bordelaise avec un Haut-Brion blanc 1983. Le nez est assez fermé, minéral et légèrement pétrolé. L’acidité est marquée en bouche, mais il est profond et complexe. Nous nous attendions à ce qu’il « sauvignonne » avec l’age, mais il n’en est rien. Ce vin fut assez difficile à décrire et assez déconcertant après les Chevaliers. Je l’ai particulièrement aimé avec une huître nature.

Et l’Alsace me diriez-vous ? Nous y arrivons avec un Riesling Cuvée Frédéric Emile 1968 de Trimbach. Immenssissime, grandiose, extraordinaire, que dis-je, fabuleux, ahurissant …. Les mots me manquant pour le décrire, je laisse la parole à l’un des convives : « A l'ouverture, nez immense sur la truffe, les fruits jaunes, fragrances épicées, effluves de mangue, pralin, ça se bouscule dans le verre... à chaque coup de nez c'est un nouvel univers qui s'ouvre à nous. On hume avec un plaisir immense des senteurs délicieuses d'abricot, de bergamote qui n'en finissent pas, qui n'en finissent pas de ne pas en finir... A la première gorgée, je suis surpris par une impression de sucrosité sur l'attaque qui est sans doute plus une forte maturité de raisin et peut être une pointe de botrytis que d'éventuels "résiduels"... ce qui me frappe surtout, c'est que le fruit est là, bien là même, il n'est pas mort, il est même plus que jamais d'actualité... L'attaque est massive, le vin possède une grande présence en bouche, il "prend de la place", il dure, son acidité parfaite le tient debout, et lui permet de jouer les jeunes premiers. Inutile de dire qu'il ne fait pas son âge, ce serait presque l'insulter... Le nectar finit sur des amers nobles c'est à dire agréables, rafraichissants, la complexité de bouche est là, le vrai minéral pointe le bout de son nez, mais c'est un nez de Cyrano... une véritable essence de terroir(s) je vous dis... » Après une telle description que puis-je dire de plus ?

Nous sommes arrivés au bout du plateau et passons aux douceurs : tarte fine aux pommes, macarons et chocolats de Sadaharu Aoki. Promenade en Italie du Nord et plus précisément dans la région du Lac de Garde avec un vin de table doux « Sol Doré » de l’Azienda Agricola Provenza de Walter Contato (non millésimé, acheté en 2003 chez un caviste de Sirmione, à la pointe Sud du lac). Un nez très riche de pomme cuite (cela tombait bien), en bouche des notes de pomme au four, de miel, de quatre-épices, de tabac et légèrement « eau de vie ». Malgré sa sucrosité marquée, il n’est pas lourd et laisse une bouche relativement fraîche.

Retour en France avec un Rivesaltes cuvée Marcel Girves 1947 du Domaine Sainte Croix. Des notes assez étonnantes de vin de noix, de tabac et de pruneaux (« un vin d’Agen » comme disait E.). En bouche c’est l’explosion : noix, pruneaux, confiture de mûre, benjoin et très vieux vinaigre balsamique. Il a en plus une très belle structure acide qui lui apporte une belle finale fraîche.

Une super soirée comme on en passerait plus souvent.

Gwenola

jeudi 25 octobre 2007

Littérature « chick Litt » pour le vin


Dans la série les femmes sont des blondes sans cervelle à la pointe de la mode en Lagerfeld (c’est un styliste) et Manolo Blahnik (ce sont des chaussures), j’appelle le bouquin « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le vin sans jamais oser le demander »

C’est… comment dirai-je … A.F.F.L.I.G.E.A.N.T !

J’ai appris, pêle-mêle :
- qu’il existait 3 types de Bordeaux dont le bas de gamme et le haut de gamme (pauvre ignorante que je suis),
- qu’il faut oser pousser la porte d’un caviste pour poser des questions (m... alors !)
- que pour un premier rendez-vous amoureux et uniquement si j’ai gagné au loto (j’insiste), je dois servir au Monsieur un … Saint Amour (pour accompagner quoi ? Mystère !?!)
- que lorsque mes amis viennent à la maison, un cubi fera l’affaire (qui veut venir ? Personne ? pauvre de moi !)
- pour accompagner des huitres, un muscadet est très bien, mais pour les personnes qui aiment plus de douceur, un coteau du Layon fera l’affaire (des amateurs ?)
- et que surtout pour impressionner jolie-maman je dois lui servir impérativement un champagne rosé (ben oui, elle est aussi crétine que moi).

Je pense donc que les femmes (espèce dont je fais partie) peuvent prendre les livres généralistes sur le vin pour en apprendre un peu plus sur le sujet.


Gwenola

Si je peux apporter mon grain de sel masculin... Ayant moi aussi subi la lecture de cet ouvrage, je pense qu'il s'adresse principalement aux urbaines lectrices de "Elle". J'ose seulement espérer qu'elles le liront au second degré, à l'image des écrits d'Alix Girod de l'Ain...
Je ne peux que leur conseiller d'aller ensuite consulter d'autres ouvrages de référence bien mieux documentés comme ceux de Pierre Casamayor, Philippe Faure-Brac, Eric Beaumard, Hugh Johnson, Emile Peynaud...

François

lundi 15 octobre 2007

Domaine de Vincent Carême (Vouvray

Hier soir, en présence du vigneron et de Bernard Burtchy, j’ai découvert le Domaine de Vincent Carême.
Le Domaine créé en 1999 comporte maintenant 16 hectares sur Vouvray. Il a constitué son domaine petit à petit en louant ou rachetant des parcelles.

Entrée en matière par les bulles :
Brut non dosé 2005 : Après un vieillissement de 12 mois sur latte, les bouteilles sont dégorgées sans ajout de liqueur. Cela donne un nez très fin d’agrume, de pomme (granny smith) légèrement levuré. En bouche, il y a un beau floral (rose/gardénia) et des notes de pamplemousse et de raisin frais. La bulle est très fine vers le perlant. Impression générale : vin élégant et subtil avec des notes aromatiques assez étonnantes.
Mon premier coup de cœur de la soirée Cuvée ancestrale 2005 (issue de vieilles vignes – 12 mois sur latte). Méthode de vinification : fermentation stoppée par le froid pour garder du sucre naturel, le vin est ensuite filtré puis ensemencé avec des levures champenoises avant la mise en bouteille pour la prise en mousse.
Le nez est assez fermé, certainement à cause du froid. Je ne perçois que des notes de jus de citron. En bouche, je ressens d’abord le sucre du dosage, puis des notes de citron et de coing frais. La bulle est fine. Impression générale : ce vin a une belle fraîcheur et une belle longueur en bouche. Il est plus rustique que le précédent mais a plus de profondeur.

Cuvée ancestrale 2004 (18 mois sur latte) Le nez est plus citronné et minéral (silex). En bouche le dosage n’est pas marqué, il a une acidité plus marquée que le précédent avec des arômes d’agrumes (citron / pamplemousse) et une pointe de fleur d’oranger. Impression générale : ce vin laisse une moins bonne impression que le 2005, certainement à cause de l’ordre de service.

Vincent nous explique, qu’il laisse s’exprimer le millésime. Pour lui, le plus gros du travail se passe dans les vignes qu’il travaille en bio et intervient le moins possible dans la cuverie.

Les vins tranquilles :
Vouvray Sec 2000 issu du terroir « les Perruches » (argile et silex) – 20% de fûts neufs. Dans le verre, le vin nappe bien les parois. Au nez, nous avons des notes de pêche, d’écorce d’orange et de vanillé toasté. Cela me fait penser à un Chardonnay, mais il s’agit bien de chenin. En bouche le boisé est marqué, il a une belle acidité saline mais manque de complexité et de matière. Impression générale : premier millésime du vigneron avec des vignes qu’il loue et qu’il n’a pas pu travailler comme il le désirait. Malgré son manque de complexité, il reste un vin plus qu’honorable.
Vouvray Sec 2002 issu du terroir « Perruches » plus argileux que le précédent. 12g/l de sucre résiduel. On gagne en complexité avec des notes de pêche légèrement caramélisée et une belle minéralité. En bouche, ses notes aromatiques sont typiques du chenin, beaucoup de fraîcheur, une belle acidité et le sucre résiduel arrondit le tout sans le marquer en sucrosité. Impression générale : un bien joli vin où l’on sent la progression du vigneron.
Vouvray sec « Le Clos » 2004 – Terroir des Aubuis (calcaire/tuffeaux). Un nez de sucre cuit et d’eucalyptus. En bouche, des notes de pomme, de sucre cuit et un fond mentholé qui apporte de la fraîcheur. Impression générale : c’est un vin qui manque de droiture mais, là encore, il s’agit de sa première cuvée après le rachat de ce clos. C’est néanmoins un vin assez agréable.
Vouvray Sec 2006 (élevage de 8 mois). Premier nez : Wahou ! Que c’est beau. Des notes de pamplemousse, de coing et un peu mentholé. En bouche c’est la révélation : une belle minéralité et de l’acidité saline, mais également de l’onctuosité. Un arôme très complexe d’agrumes, de pêche et de rose. Impression générale : SUPERBE !
Vouvray demi-sec « Peu Morier » 2005 (sur le terroir des perruches) – 35g/l de sucre résiduel. Un nez un peu crayeux au départ, puis de coing, de sucre cuit et légèrement toasté. Un nez complexe sans être exubérant. En bouche l’attaque est souple et un bel équilibre entre la sucrosité et l’acidité saline.
Vouvray demi-sec « Le Clos » 2005 (cette année là, il n’y a pas eu de sec avec cette parcelle). Un nez franc, droit et riche (notes de pêche, de rose et de sucre cuit). Une très belle expression de terroir, rond, droit, onctueux et une belle acidité qui laisse beaucoup de fraîcheur en bouche. Impression générale : Une belle progression par rapport au 2004, on sent le travail que le vigneron a effectué dans ses vignes. Chapeau !
Vouvray moelleux 2005 – raisins passerillés et botrytisés. Nez de confiture de pêche et de pamplemousse. En bouche des notes de pâte de coing, de pêche rôtie, raisin sec (Malaga) et un fond floral/vanillé. Il y a une belle acidité qui équilibre très bien ce vin.
Vouvray moelleux 2003 (sol Bournais-perrucheux : argile). On gagne en complexité, les notes aromatiques vont vers le fruit de la passion et la mangue. En bouche il y a une belle longueur, il est « chaud » sans être pâteux. Impression générale : très beau, bel équilibre.
Premier Trie 2005 (dans les perruches) – 120g/l de sucre résiduel. Premier vin à être vraiment coloré : or / jaune paille. Rien qu’au nez, mon cœur bat plus vite, c’est du grand. Très complexe sur les fruits exotiques avec une pointe de truffe blanche (développement du botrytis sur les raisins passerillés). Très onctueux, suave, mais laisse une bouche fraîche et non pâteuse … la messe serait-elle dite ?
Premier Trie 2003 – beaucoup de passerillage – 140g/l de sucre résiduel. Moins complexe que le précédent mais avec une note de mandarine confite que je trouve intéressante. C’est un très beau liquoreux.

Ce domaine tout jeune est très prometteur. Il y a une belle progression en 6 ans et ses vins actuels sont déjà bien beaux. En plus Vincent Carême est très sympathique et j’ai beaucoup aimé discuter avec lui.
Gwenola

samedi 22 septembre 2007

le « Sydr » à Paris

A peine ouvert, et hop, nous y voilà déjà, au tout nouveau restaurant d’Alain Dutournier : La Sydrerie de l'Etoile, rue de Tilsitt, à Paris. Il faut dire que nous connaissons très bien un autre établissement du Chef Dutournier, les Caves de Marly à Port-Marly.

Heureusement, il y a un voiturier car le samedi soir place de l'Etoile, c'est un vrai défi de trouver une place gratuite sans retrouver sa voiture à la fourrière.

Le lieu : genre grand hall, ultra-moderne, un peu branchouille sur les bords. Ca tranche des autres établissements de Dutournier.
Le soir, une seule formule à 37 € avec la tartine et son verre de sydre, une entrée, un plat et un dessert.
On nous offre d'abord un verre de Sydre d’Eric Bordelet pour accompagner une tartine de jambon.
En entrée, nous prenons une piperade froide et œuf poché.
Vient ensuite un Tartare aux copeaux de foie gras pour moi et un Gigot de brebis rosé pour mon cher et tendre.
Pour le dessert nous optons pour la tourtière chaude. Un vrai délice, comme le reste du repas d’ailleurs.

Et le vin ?
Cuvée l’Arbouse 2004 - Mas Brugières – Pic saint Loup
Robe : un rouge étonnement évolué pour une année si proche.
Nez : fruits rouges et noirs avec une pointe de thym et de romarin qui lui apporte de la fraîcheur.
Bouche : tanins très souples et fondus. Mêmes notes aromatiques qu’au nez.

Un bel établissement, la cuisine est un ensemble de plats traditionnels à la mode moderne très bien exécuté.

Gwenola

mardi 18 septembre 2007

Joyeux anniversaire François !

17 septembre, 20h, nous entrons dans l'hotel Le Bristol sous une pluie battante.

On nous installe dans le restaurant d'été avec vue sur le patio.
Je l'avais repérée à la carte depuis un certain temps cette poularde cuite en vessie accompagnée d’une sauce crémée à l’écrevisse et une pointe de vin jaune.
Elle arrive en deux services, les suprêmes en premier, puis les cuisses désossées avec les sot-l’y-laisse.

Mais que boire avec ces superbes plats ???
J'ai un gros défaut, je n'aime pas le vin jaune, mon mari se retrouve donc puni, privé de vin jaune. Après avoir passé un certain temps, voire un temps certain sur la carte des vins, nous nous interrogeons, puis le sommelier finit par nous conseiller la cuvée Contraste de Sélosse , un Blanc de Noirs 100% pinot noir.

Un nez de champagne évolué partant légèrement sur l’oxydatif mais avec une pointe de menthe qui apporte beaucoup de fraicheur.
En bouche des notes oxydatives avec des notes de fruits de type coing et une grande fraîcheur.

Une grande complexité et une très grande qualité : très déconcertant ce contraste. Quel vin ! Quel diner !


Gwenola

vendredi 10 août 2007

l'Atelier d'Antoine - Chonas (Isère)

L'Atelier d'Antoine, 2176 route de Gerbey 38121 Chonas l'Amballan Tél 04 74 56 41 21

Lors d'une petite promenade dans les vignobles de Condrieu et de Côte Rotie, nous avons traversé le Rhône pour déjeuner à l'Atelier d'Antoine (à Chonas l'Amballan, près de la base nautique, à la sortie des Roches-de-Condrieu), restaurant fort sympatique tenu par un jeune chef très créatif aux origines antillaises (cuisine moderne, ludique et imaginative).

La carte des vins est axée sur la région et les prix sont raisonnables.
Avec nos poissons accompagnés d'épices (magnifiquement dosées par le chef), notre choix s'est porté sur De Poncins 2005 - Condrieu - François Villard
Vin vif, avec du gras et très aromatique : légèrement fumé avec une dominante de fruits jaunes (pêche et abricot). Un fond légèrement mentholé qui laisse une bouche fraîche ... Très beau vin.

Un bon restaurant (à prix très doux - menus de 15 à 35€), un bon vin, une belle journée .... elle est pas belle la vie ?

Gwenola

mardi 31 juillet 2007

Domaine Vincent Ricard à Thésée (AOC Touraine)

Il faut oublier le chenin. Ici, c’est le sauvignon qui fait la loi. A Thésée, sur les bords du Cher, à la limite de la Touraine, nous avons rencontré un jeune vigneron qui fait des merveilles.

Le Petiot 2006 (Sauvignon de 20/25 ans)
Nez bourgeon de cassis, vif et complexe, légèrement beurré.
En bouche : vif, tendu, baies de cassis et de groseille, citron et pamplemousse. Une bouche longue et un final minéral.

Les 3 Chênes 2006 (Sauvignon de plus de 60 ans)
Moins riche en fruit que le précédent, mais il gagne en complexité et en rondeur.
Des notes boisées apparaissent, toujours du cassis et du citron, du gras arrondit le tout.
Peu de personnes arrivent à reconnaitre le sauvignon ! Bu avec une daurade grillée (après les vacances) : très bel accord .

"?" 2006 (Sauvignon de plus de 75 ans élevé en fût de la forêt de Tronçay)
Grande richesse : cassis, citron, un peu de fruits de la passion, boisé élégant, quelques épices (cannelle et vanille), un peu de sucre résiduel et une belle acidité qui lui apporte une belle fraicheur. C’est Très Très Beau !
PS : « ? » est le nom de la cuvée et non pas un trou de mémoire !

Le Vilain P’tit Rouge 2006 (Côt à 90% et Cabernet)
Des notes beurrées et fruits noirs, du boisé de type chêne, un peu de noisette et des griottes en fond.
Un bon p’tit rouge à mettre avec une viande grillée.

Cuvée Armand 2006 – ½ sec 100% Sauvignon (40g de sucre / L)
Un nez de mangue et de cassis.
En bouche, c’est l’explosion des fruits : mangue, passion, baie de cassis, pêche et kumquat.
Très élégant et beaucoup de finesse … c’est beau du sauvignon en surmaturité !

L’Effrontée 2004 – Moelleux - 100% Sauvignon (180g de sucre / L)
Figue fraiche, mangue, pêche et une bouche qui reste fraiche.
A l’aveugle j’aurai pensé à une VT Pinot Gris d’Alsace !

L’Effrontée 2006 – Moelleux - 100% Sauvignon
C’est pas encore en vente et pas du tout prêt selon le vigneron, mais qu’est-ce que c’est bon !
Encore plus de richesse que le 2004, plus typé mangue, plus gras et une minéralité plus marquée.

Le Vin Sans Ricard – Rosé pétillant 100% Gamay
Vif, sec, des arômes fermentaires, puis des notes de gamay et légère surmaturité (pomme et coing).
Pour les amateurs de bulles et de rosé (moi !) avec une côte de bœuf que l’on partage avec des amis.

Gwenola

lundi 30 juillet 2007

Repos migratoire en juillet

Un lieu : La Mare aux Oiseaux, sur l’ile de Fédrun, à Saint-Joachim dans la Grande Brière (44)
Un Chef : Eric Guerin et sa cuisine créative de grand talent
Un Sommelier : Cyril

Une fois n’est pas coutume, nous avons choisi le vin et charge au chef et au sommelier de nous concocter un menu adapté.

D’abord le vin : Burg 99 de Deiss
Encépagement : Muscat, Pinot Blanc et Gewurtz.
Vin puissant avec des notes de muscat assez marquées. Légèrement pétrolé (étonnant car il n’y a pas de riesling), note amande amère plus ou moins marquée suivant les plats.
Il a évolué vers des notes de groseilles à maquereau, de fève tonka et de rhubarbe , voire de pêche
... une bien belle bouteille.

Ensuite le menu :
- Allongée de sardine sur brioche aux algues, foie gras aux algues et réduction de Porto,
- Sandre en paillotte de laitue de mer et bolto, polenta aux oignons doux, consommé de crustacés,
- Roti de veau aux artichauts, chitaké et celsuce, amandes fraiches et amande amer,
- Madeleines au Roquefort et Sorbet Sangria,
- Crèpe pastèque, gingembre et fruits rouges, sorbet de fruits rouges, purée de pastèque au gingembre.

Merci à Eric, Cyril, Nadia et à toute l’équipe de la Mare aux Oiseaux pour le délicieux moment que nous avons passé.

Gwenola

dimanche 29 juillet 2007

Visite au Domaine Cady

Domaine Cady - Valette - 49190 St Aubin de Luigné.

Nous connaissons ce domaine depuis un certain temps car nous rencontrons Monsieur et Madame Cady deux fois par an au Salon des Vignerons Indépendants à Paris.
Sur place, nous avons pu gouter des vins qu’ils n’emmènent pas au salon et nous nous sommes également fait plaisir en goutant notre cuvée préférée en compagnie de Madame Cady.

Crémant (Chardonnay, Grolleau et Chenin)
Nez de pomme (typique du chenin).
En bouche des notes d’amande amère, de pamplemousse se développent avec un fond beurré.
… la nervosité du chenin avec la rondeur du chardonnay et du Grolleau. Vin très agréable pour l’apéro

Chardonnay 2005
Notes amande amère, noyau de pêche, kirsh, rond et sec. Un chardonnay atypique mais qui mérite d’être connu.

Rosé 2006 (Cabernet et Grolleau)
Notes florales, de beurré, avec une belle structure due au Cabernet. Un bon rosé à déguster sous la tonnelle.

Coteaux du Layon (CdL)« Les Chavagnes » 2004 (90g de sucre au litre) . Mon coup de cœur.
Des notes de pêches blanches, florales (fleur d’oranger), beaucoup de finesse et d’élégance. Laisse une bouche fraîche. Dommage que la parcelle soit petite !

CdL « Les Varennes » 2004 (110g de sucre au litre)
Fruité exotique (ananas, fruit de la passion, mangue), très riche et exubérant par rapport aux Chavagnes, avec un beau final tout en douceur.

CdL Saint Aubin 2005
Notes d’abricot sec, confits de fruits, long, rond, élégant, grande richesse, avec un beau final très élégant.

CdL Les Varennes 2005
Ananas confit, exubérant, vanillé, sucrosité assez marquée. Du lourd, mais du très bon.

CdL Chaume 2005
Très complexe, pâte de coing, fruits exotiques. Le final laisse une impression de sucre, mais d’ici quelques années, il sera superbe.

Un bien beau domaine avec de bons vins.

mercredi 4 juillet 2007

Leclerc-Briant au Dokhan's

Découverte de la maison Leclerc-Briant avec une dégustation de trois de leurs Champagnes.

Rosé 2002 « Le Rubis »
C’est le rosé le plus étonnant que j’ai bu. Il s’agit d’un rosé de saignée.
Dans le verre, la robe est framboise écrasée et la bulle est fine.
Un nez étonnant est dominé par la griotte, la framboise et la baie de cassis, on dirait presque un kir royal ! Ce nez me fait penser à un Gamay bien mûr.
La bouche n’est pas tout à fait conforme au nez, les notes de fruits sont un peu moins présentes et laissent un peu de place à des notes d’agrumes qui lui apportent une belle fraicheur et des notes épicées qui font un peu penser au pineau d’Aunis. Un vin bien équilibré, très agréable à boire en apéro ou à table (je le verrai bien avec une pièce de bœuf grillée ou des framboises fraiches).
On sent que les raisins ont été vendangés à maturité.

Dégustés le même jour 2 autres Champagnes de la maison Leclerc-Briant :


« Les Chèvres Pierreuses » Bio : 40% Pinot Noir - 40% Chardonnay - 20% Meunier
Particularité sur le Meunier, les vignes ont 100 ans. C’est un vin avec une belle structure et des notes de rose, d’ugly et de pêche blanche. Un vin avec beaucoup de fraicheur et une belle structure.

« La Divine» 2002 : 50/50 pinot noir et chardonnay
Beaucoup plus fin que le précédent, les notes aromatiques tirent vers la menthe et la rose.

Une bien belle maison à découvrir surtout pour les amateurs de rosés


Gwenola

mardi 26 juin 2007

Les dégustateurs hystériques - Champagne !

Vous réunissez quelques amateurs de vins, bons vivants, qui dégustent bien mais pas très politiquement corrects. Vous emmenez ce beau monde dans un resto qui accepte qu'on apporte des bouteilles. Le service se fait à l'aveugle.

Le lieu: Le Vieux Chêne, 7 rue Dahomey (Paris 11ème).

Le menu concocté spécialement pour nous :
* Tartare de daurade, coques et palourdes,
* Filet de pintade et risotto aux girolles,
* Sablé et sorbet framboises.

Blanc de blanc 1er Cru de Larmandier Bernier – Carafage pendant 1 heure - 6.5/10
Nez : amandine, floral type tilleul, légèrement miellé
Bouche : florale, amande amère, assez complexe et peu dosée.
… une belle entrée en matière.

Brut Carte Bleue de Fernand Lemaire
– 3/10
Nez : arôme raplapla, un peu de pamplemousse
Bouche : c’est vif, voir tendu (il parait qu’il ne faut pas dire acide pour un Champagne), des notes de levure et de l’acide citrique (non, pas taper)
… Premier vin du patron … on a connu mieux de sa part.

Gimonnet Oenophile 1998 Extra Brut - 4/10
Nez : un beau nez : floral (rose), vanillé et légèrement boisé
Bouche : bouche décevante, une belle attaque mais qui tourne court : légèrement pamplemousse
… fadasse.

Jacquesson Signature 1995 (Extra Brut ). – 8,5/10
Nez : belle complexité, notes florales et agrumes, « vineux »
Bouche : attaque fraiche et beaucoup de puissance, des notes beurrées, de pamplemousse et de tilleul, « vineux »
… un des coups de coeur de la soirée, très belle bouteille.

Heidsieck 95 Blanc de Blanc – 6,5/10
Nez : 1er nez de serpillère ! Après quelques minutes dans le verre, des notes fraîches de pamplemousse et de menthe douce
Bouche : note poivrée du pamplemousse, légèrement boisé, champignon de paris frais. Belle longueur en bouche
… petite déception pour ce vin, la dernière fois que j’en ai bu, c’était beaucoup plus beau.

Georges Vesselle Grand Cru, non millésimé (Blanc de Noirs) – 8/10
Nez : assez fermé à l’ouverture, puis citron (jus), pamplemousse (flavédo) et framboise
Bouche : très fruitée pêche de vigne mais surtout framboise, légèrement biscuitée
… Première apparition de la bouteille avec la pintade, on la remise au frais pour la finir avec le dessert … accord magique et somptueux.

Brut d’Alfred Gratien – 4/10
Nez : assez fluet, selon Jeff « ferme bretonne », un peu de citrus (?)
Bouche : Assez agressif, notes d’agrumes mais manque de longueur et une pointe d’amertume apparait en fin de bouche
… dommage …

Maison Dehours - Mareuil le Port - Vieilles Vignes –2002 - Extra Brut - Blanc de Noirs – 5/10
Nez : nez tout en finesse, notes d’agrumes et de tilleul
Bouche : déséquilibrée, un boisé peu agréable
… Le nez était très prometteur, plus sur le chardonnay que sur le pinot !

Krug 1988 servit carafé – 6,5/10
Nez : notes oxydatives typiques d’un vieux champagne, beurrées, viandées, un fond d’agrume
Bouche : belle attaque fraiche, des notes boisées et légèrement oxydatives. Acidité saline et léger déséquilibre en fin de bouche
… il a un peu mal vieilli, mais reste quand même assez beau.

Ruinard 1959 – Hors Norme
Nez : notes de noix fraiche, arômes très complexes, difficile à décrire tellement c’est hors norme
Bouche : il a gardé une belle fraicheur, des notes de noix fraiche et de cannelle sont apparues. Je l’ai trouvé légèrement perlant.
… Je ne pense pas que cela se renouvellera de sitôt, j’en ai donc bien profité … Merci Eric.

Roederer Rosé 2000 – 6.5/10
Nez : vineux et boisé, des petits fruits rouges
Bouche : Assez acide (mais servi sur le dessert), notes de rhubarbe et de fleur de sureau
… c’est plus un vin d’apéro que de dessert !

Remarques : Les notes que j'ai mises ne concernent que moi et mettaient en valeur mes impressions du moment.

Gwenola

mardi 12 juin 2007

Le Clos de Tart au George V

Soirée de gala (encore...) en compagnie de Sylvain Pitiot (et pas Pithiot) pour une petite verticale de Clos de Tart.
Clos de Tart 2000 : Un nez tout en fruits (groseille, fraise et une pointe de cassis), beaucoup d’élégance et de finesse (influence de Chambolle ?) En bouche, les tanins sont fondus, le fruité est bien présent et il accompagne des notes d’épices (cannelle). Belle vivacité, grande longueur, belle finesse …. Ben c’est bon quoi !
Servi avec …. : du homard fumé sauce chocolat, salade de girolles crues et cresson

Clos de Tart 2002 : vin effectivement cistercien ou plutôt cistercienne à cause des « bonnes-sœurs » du passé (le clos à appartenu au couvent cistercien de Notre-Dame-de-Tart). Droit, sobre, tendu; le fruit a du mal à percer. En bouche les tanins sont plus marqués, des notes beurrées apportent du velouté et le fruité fraise arrive en fin de bouche.
Servi avec …. : Betterave de plein champ cuite au four et couteaux au poivre de Vietnam

Clos de Tart 1999 : Il a du mal s’exprimer après ses deux petits frères et parait un peu fluet (mais tout est relatif). Le fruité diminue et des notes d’évolution commencent à apparaître ; beaucoup de finesse et de complexité. A attendre quelques temps pour qu’il s’exprime mieux. Néanmoins, il a été mon coup de cœur surtout après une heure dans mon verre.
Servi avec …. : Alose braisée aux poireaux nouveaux

Clos de Tart 1990 (en Magnum) : poudré, boisé, fruité, avec de la puissance et de la fraîcheur. C’est un vin qui apparait plus classique pour l’appellation, mais toujours avec de la finesse et de l’élégance
Servi avec …. : Pigeon du pays de Racan au coulis d’aubergine et terrine de champignon de saison (le pigeon avait une texture proche du foie gras)

Encore une belle rencontre en la personne de Sylvain Pitiot (le régisseur du domaine) qui est passionné par son métier et son terroir.

lundi 11 juin 2007

Dégustation de champagnes de chez Launois



Au bar Dokhan's, mon repaire pour les découvertes champenoises, cette semaine ce sont les champagnes Launois (Mesnil-sur-Oger) qui sont à l'honneur.

Dégustation de 3 champagnes: un brut sans année, un rosé et un millésimé:

Œil de Perdrix : Blanc de noir.
Robe : vieux champagne tirant sur le rose
Nez : fraise et menthe fraiche
Bouche : Très ample et très équilibrée, note de menthe et de groseille, un peu d’agrumes (pamplemousse) et un fond légèrement noix. Très bien
Bel accord avec du saumon mi-fumé au sésame

Le Rosé : 100% pinot noir
Robe : rose saumoné
Nez : grande richesse, légèrement poudré, les notes de groseille et de fraise fraiche dominent.
Bouche : Cerise anglaise, belle fraicheur et un fond cannelle. L’arôme est puissant et long. Excellent
Servi avec un assortiment de fraises Mara des Bois et Gariguette … la messe est dite

Champagne spécial club sélection 2000 (en bouteille club) – Blanc de blancs
Robe : doré clair
Nez : très frais typé jus de citron.
Bouche : crème au citron non sucrée : du gras, des notes agrumes et de la longueur. Très bien
Gwenola

Citation du jour: Le Champagne fait pétiller les yeux des femmes, donne de l'esprit aux hommes parce que les femmes en ont naturellement - George Bertet

mardi 5 juin 2007

Visite chez les Jamet (Côte Rôtie)

Nous avions découvert ce domaine lors d'une soirée au George V. De passage dans la région, nous ne pouvions pas manquer de passer au domaine.

Tout d’abord, je tiens à remercier Jean-Paul Jamet et sa charmante épouse de nous avoir accueillis alors que le boulot ne manquait pas dans les vignes.
Le domaine est 100% syrah pour les rouges … et quelle syrah !

Echantillon d’un assemblage de fûts 2006 :
Très fruité (figue), des notes de feuille de thé, du poudré, très élégant. En bouche, c’est floral (tilleul), fruité, légèrement fumé, soyeux, d’une grande finesse.

Echantillon d’un fût 2005 (représentatif selon le maître des lieux du millésime) :
Assez austère, les tanins sont assez marqués, des notes beurrées, de feuilles de thé et le fruité qui vient en fin de bouche.

Côte Rôtie 2004
Grande puissance, très fruité (cerise, figue, rhubarbe), toujours le thé darjeeling, très soyeux. Vous imaginez, un doux soir d’été, une côte de bœuf saignante, des joyeux copains et une bouteille de côte rotie 2004 … l’accord parfait.

Côte brune 2004
Légèrement moins puissant, très fruité (figue), du floral de type freesia, et toujours en signature des vins Jamet le darjeeling légèrement fumé. Les tanins sont plus présents, ils demandent un peu de temps pour être assouplis.

Côte Rôtie 2003
De la figue, de la cerise, quelques épices et des notes viandées apparaissent. Et toujours le thé ….

Côte Rôtie 1996
Les notes de thé fumé sont plus présentes, avec des épices type muscade. Le fruité vient enrober l’arôme. Très belle complexité, un très beau vin.

La cuvée spéciale 2003
Réservée au domaine, cette cuvée de vendange tardive est parfaite pour un gâteau de type forêt noire. Ses notes de figues et de thé fumé avec des tanins très souples … le bonheur est là !

Il manquait un seul vin à l'appel, le Côtes-du -Rhône blanc (60% viognier, 40% Marsanne). Leur production est si petite qu'ils sont de suite dévalisés !

Nous avons passé un très bon moment, Jean-Paul et sa femme sont des passionnés passionnants, leurs vins qui appellent les viandes avec du sang (bœuf, pigeon …) sont magnifiques.
Un grand merci à Eric Beaumard pour nous avoir permis de les rencontrer.

Gwenola

lundi 4 juin 2007

Visite chez Rossignon-Trapet à Gevrey-Chambertin

C'est toujours intéressant d'aller chez les vignerons et de pouvoir goûter les vins qui sont encore en fût. Il faut savoir recracher, car nos amis vignerons sont souvent très généreux et veulent tout nous faire goûter. C'est donc en compagnie de David Rossignol que nous sommes entrés dans le chai, pour en ressortir un certain temps plus tard.

Les 2006 sur fût :
Gevrey : nez de groseille, notes fermentaires et de boisé. Un Gevrey tout en finesse.
Gevrey centre-village fût neuf : serré, assez brutal et peu de fruit.
Beaune 1er cru Les Teurons alias le vin qui ne bouge pas : vif, de légères notes de pamplemousse et de groseille. Une belle finesse.
GC 1C Les Combottes : mon coup de coeur
des 2006 : du fruit, de la finesse, une belle structure tannique et une grande fluidité.
GC 1C Clos Prieur en pleine malo : « le bon gros mais pas sécho » je ne sais plus qui l’a dit, mais il l’a dit ! beaucoup de fruits, de la puissance.
GC 1C La Petite Chapelle
: nous sommes dans les vins cisterciens (dixit David) : austère, légèrement tourbé, le poivré du pamplemousse. C’est très fin. La fin de bouche me fait penser au chamallow : une impression de sucrosité et de fleur d’oranger. Bref, j’aime beaucoup ce style mais il est difficile de le décrire.
GC GC Chapelle-Chambertin: très velouté, mais aromatiquement plus complexe et moins tannique que le précédent.
GC GC Latricières-Chambertin :
une belle fraîcheur, un fruité typé groseille, des tanins souples, très long.
GC GC Chambertin (vignes de 60 ans) : plus floral que fruité, une belle acidité et des tanins très présents. Il est en pleine malo, donc difficile à goûter.
GC GC Chambertin – parcelle proche de Morey : beaucoup plus de fruits, toujours cette note que j’appelle le poivré du pamplemousse et des notes de bois.

Les 2005 bouteilles ou sur fût :
Beaune : je retrouve mon impression de chamalow (sucrosité et fleur d’oranger) que certains appellent velouté. Des notes de fruits exotiques et de fruits rouges. Je trouve les tanins un peu durs.
Beaune 1er cru Les Teurons : très typé fraise, des notes beurrées et une légère teinte de fruits exotiques. Les tanins sont fondus, une belle longueur et une belle fraîcheur.
Gevrey : un fruité-floral, des notes de réglisse et épicées « baies roses ». Très gourmand.
GC 1C Clos Prieur sur fût : Note boisée puis fruitée. Assez tendu et très jeune.
GC 1C Corbeau sur fût : Assez tendu, une belle expression (qui se rapproche de La Chapelle) malgré des notes de boisé noix de coco qui disparaîtront à la mise en bouteille.
GC 1C La Petite Chapelle sur fût
: Aucune fioriture, il est droit, net, précis … cistercien, mais c’est comme cela que je l’aime surtout pour sa note gourmande Chamallow-esque.
GC GC Chapelle en fût : très dense et grande persistance.
GC GC Latricières en fût : très fruité, amandé et des notes de sous-bois, légèrement asséchant en bouche. Un vin « svelte » selon le Minet.
GC GC Chambertin en fût : des notes de garrigue arrondissent le fruité. Les tanins sont assez marqués, très long et persistant.

Les 2004 en bouteille :
C’était bien bon mais sans les notes, c’est difficile de se remémorer les grands moments que nous avons vécus dans cette cave.

Un grand merci aux frères Rossignol pour leur accueil et pour nous avoir permis de découvrir toute l’étendue de leur talent. Une bonne adresse que je recommande.
Gwenola

mardi 24 avril 2007

Philiponnat au George V

Superbe dégustation accord mets et vins autour de la gamme Philiponnat avec la présence de Charles Philiponnat.

Mise en bouche avec le Grand Blanc 1999 (100% Chardonnay – faible dosage) avec des amuses-bouches (carpaccio de langoustine et caviar Oscètre, mousse au homard, canapé aux bigorneaux …)
Bulles fines. Nez très fin, avec des notes d’agrumes et d’amande qui apporte de la rondeur.
La bouche est conforme au nez avec une acidité peu marquée mais beaucoup de fraicheur.

Cuvée 1522 Millésimé 2000 (Assemblage pinot noir et chardonnay - extra-sec) avec un carpaccio de rouget et palmiste (cœur de palmier cru).
Robe jaune orangée pâle.
Nez de pamplemousse et de fleur blanche.
Bouche : belle attaque, très typée chardonnay avec une légère note champignon.

Clos des Goisses 1997 (clos de 5.5Ha / 15 à 20000 blt – majorité de pinot noir + chardonnay – faible dosage) avec de la Cigale de mer et petits pois.
Nez puissant et complexe : notes toastées et florales.
Bouche : notes de café et pamplemousse. Une légère amertume apporte de la longueur et le complexifie.
Un vin pas facile à boire, ses arômes étant un peu déroutants et se rapprochants des vieux champagnes. Personnellement j’adore !

Grand blanc 1985 avec un suprême de volaille et un barigoule de légumes.
Nez : retour à la légèreté avec des arômes d’agrumes, de fleur blanche, de rose et de pêche.
Bouche : belle attaque, légère amertume du pamplemousse, belle longueur et fraîcheur.
Il n’a pas une ride !

Clos des Goisses 1989 avec un ris de veau aux morilles et asperge verte.
Par rapport au 97, des notes d’évolution de type viandé sont apparues, mais toujours beaucoup de fraîcheur et cette pointe d’amertume du pamplemousse qui lui apporte de la vivacité et de la complexité.

Sublime Réserve 1996 (100% Chardonnay – demi-sec) avec un millefeuille à la vanille et à la mangue.
Nez très fin et élégance du chardonnay.
Bouche : note de rose et d’agrume, beaucoup de souplesse, de longueur et de complexité … la petite douceur avec une belle acidité … ENORME !


C'est quelque peu pompette, que je suis rentrée à la maison ... en taxi, bien sûr.
Gwenola

Les Champagnes Moutard

AAAAAhhhhh, les bulles, j'adore les bulles, mais je deviens très difficile en matière de bulles. Mon lieu préféré à Paris en matière de découvertes champenoises se trouve à deux pas du Trocadéro, dans l'hotel Sofitel de la rue Lauriston. Le bar, le Dokhan's, très cosy et confortable propose une large sélection de champagnes ainsi que la découverte d'une maison ou d'un vigneron.

Cette semaine, c'était la maison Moutard qui était à l'honneur.
Pour la présentation de la maison:
http://www.champagne-moutard.fr/htfr/frameset.htm
Leur particularité : utiliser les 6 cépages champenois : chardonnay, arbanne, petit meslier et les pinots blanc, noir et meunier.

Le brut sans année : assemblage des 6 cépages
Nez typé pinot noir et meunier avec une pointe de jasmin et légèrement crayeux
Bouche : Bulles fines (sur tous les vins). Très bel équilibre avec des notes florales et de fruits blancs (pêche) avec un final de pinot noir et une belle structure apportée par le Meunier.

Le rosé 100% pinot noir (rosé d’assemblage) dosé à 10g
Robe framboise écrasée du plus bel effet
Nez assez fermé mais typé framboise
Bouche puissante sur la groseille et la framboise (typique du pinot noir) et un final sur la fleur de sureau. Bel équilibre. Très bien

Le millésimé blanc de blancs 2003 100% arbanne
Robe jaune pâle à reflet vert
Nez expressif tout en finesse, osmanthus, jasminé et feuille de tabac
Bouche : même expression qu’au nez avec une pointe d’amande douce et de musc. Très complexe et une très belle structure.

Gwenola

vendredi 9 mars 2007

L'Alsace à Paris

Nous avons rencontré Philippe Blanck et ses vins lors du salon "vins et signatures" à Paris. Nous avons goûté:

- Sylvaner VV 2004 : sec, vif, à garder dans un coin de cave pour le voir évoluer, mais déjà très intéressant sur un plateau de fruits de mer accompagnés de beurre aux algues ….

- Pinot Auxerrois VV 2005 : la révélation de la dégustation, assez typé abricot sec voire Pinot gris ; belle vivacité et acidité

- Riesling Patergarten 2004 : un riesling jeune typique avec du gras qui permet dès à présent d’accompagner un poisson

- Riesling Schlossberg 2003 : le style préféré de mon mari. Un premier nez de moutarde étonnant et des épices, puis on reconnaît bien le terroir et le style Blanck : vif, sec et droit.

- Riesling Furstentum 2002 : légèrement typé abricot, mais toujours vif, sec et droit. Personnellement je préfère ce type de Riesling.

- Pinot gris Furstentum 2002 : des notes de fumée, un peu d’abricot, de gras et une légère sucrosité. Je le verrai bien avec un plat contenant des épices.

- Gewurztraminer VV Furstentum 2002 : un thé noir aromatisé à la rose et au lytchee. En bouche, il est droit et assez sec … pour ceux qui connaissent l’Ispahan (une création de Pierre Hermé), c’est exactement ça !!!. A laisser vieillir

- VT Tokay Pinot Gris Altenbourg 2000 : Style Carambar en amélioré. A mon avis peu typique des tokay mais très intéressant pour un porc au caramel.

- VT Gewurztraminer Furstentum 2004 : dans mes notes j’ai écrit « oui, oui et re-oui », ou le « petit Jésus en culotte de velours ». Du beau et du grand, un très bon Gewurzt moelleux voire liquoreux. A attendre pour voir les notes de rose se développer un peu plus.

- SGN Gewurztraminer Furstentum 1999 : Gewurzt étonnamment sec pour un grain noble. Philippe Blanck nous a expliqué, qu’il se trouvait dans une phase où l’acidité l’emportait sur le sucre. Pour des amateurs de vin parfumé et peu sucré. Mais attention d’ici 5 ans, l’équilibre acide / sucre s’inversera ….

Très belle dégustation, merci à Philippe pour toutes ses explications et son amour immodéré pour ses vignes et ses vins.
Gwenola

mardi 6 mars 2007

Joyeux anniversaire !

Pour mon anniversaire, mon mari m'a emmené à l’Arpège, l’institution d’Alain Passard.
Pour faire glisser le menu gastronomique, nous avons pris un Puligny-Montrachet « Les Combettes » 1990 d'Ampeau.
Superbe ! A l’ouverture, encore quelques notes vanillées issues d’un passage en fût, puis il développe des arômes de fleurs blanches et d’agrumes. En bouche, des notes beurrées arrondissent un arôme tout en rondeur et en longueur.
L’accord idéale fut avec un comté millésimé 2002 avec de la truffe noire.

Par contre, pour accompagner le canard sauvage, un verre de rouge s’imposait.
Le sommelier nous a proposé un A.O.C. Côtes de Provence rouge Massif des Maures Château La Gordonne «Cuvée Eric Verdier» en 2002.
Assemblage de Syrah et de Cabernet sauvignon. La syrah domine et le cabernet structure l’ensemble avec ses tanins. Superbe avec le « coin-coin »

Gwenola

mardi 13 février 2007

Jean-Paul Jamet au George V

Il fallait bien un Eric Beaumard pour réussir à amener Jean-Paul Jamet et son épouse à une soirée au George V. Homme discret et très sympathique avec qui j’ai eu une conversation passionnante autour de la syrah.

Tous les vins dégustés présentent des notes de thé noir fumé, de fruits noirs et légèrement mentholé / eucalyptus. Les vins sont droits, structurés et … divinement bons.

Côte Rôtie 2000 :
Nez : Vin puissant, légères notes florales (rose), de groseille et légèrement confituré.
Bouche : arôme long, plus porté sur les fruits rouges (framboise). Bu seul, les tanins et l’acidité sont assez présents, ce qui a fait dire à Monsieur Jamet qu’il faut le boire maintenant ou attendre quelques années car il va entrer dans une période de fermeture.
Avec le plat (raviole de pois cassé et de crabe au vin de glace), il perd complètement ses tanins et sont acidité.

Côte Rôtie – Côte brune 1994:
Nez : moins puissant que le précédent, légèrement viandé, normal, il est plus évolué.
Bouche : des notes poudrées et iris apparaissent. La cerise est plus marquée que le côté thé.
Il était accompagné d’un boudin blanc à au jus de truffe.

Côte Rôtie 1990 :
Nez : typique de chez Jamet avec dans l’ordre d’apparition : thé noir fumé, cerise, eucalyptus puis des notes fumées. Pas d’arôme annexe pour ce vin
Bouche : La bouche est en parfait accord avec le nez, plus des notes de pâte de fruits qui me font croire à du sucre résiduel ou à un degré alcoolique plus important.
Il était servi avec une tourte de canard sauvage.

Le « pirate » de la Côte Rôtie en 2003
19° potentiel, 14 mois de fermentation et l’art de transformer du jus de raisin en liqueur de figue !!!
Très complexe, puissant et très long, qui a accompagné superbement un millefeuille de chocolat et de piment d’Espelette.

Gwenola

mercredi 17 janvier 2007

Château Cheval Blanc

En présence de Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem), soirée "le mot et le vin" au george V.
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Escargots à la bordelaise (lardé et sauce au vin) et Petit Cheval 2000


Petit cheval a du fruit (framboise, groseille), du beurré, des fleurs (rose, fleur blanche), des tanins peu marqué . Bref une petite friandise !!!!Petit Cheval était accompagné d'unplat qui va lentement, mais sûrement (Eric Beaumard)

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Sandre au Verjus et Cheval Blanc 1995
Plus austère que le précédent, mais beaucoup plus complexe, des fruits noirs, de l’iris et de la violette, des tanins souples comme j’aime !Le sandre accentue le fruité du vin

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Palombe façon bécasse et Cheval Blanc 1989

On sort la cavalerie lourde avec le Cheval Blanc1989 : complexe, thé noir, jasminée encore un peu de fruits noirs et toujours cette souplesse des tanins.Qui accompagnait qui ? Je ne sais que dire sauf que l’accord fut parfait !


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Vacherin (mont d’or) et Cheval Blanc 2000

Entre la poire et le dessert : Cheval Blanc 2000 , le vin est sur le fruit et un peu de poivron. Avec le fromage, sa structure ressort ainsi que des notes florales, tout en restant fin, élégant et souple.


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Blanc manger à l’ananas confit, sorbet coco et citron vert et Yquem 1999

Et pour finir, la douceur des douceur Yquem 1999 avec un blanc manger à l’ananas confit, sorbet coco et citron vert. Il n’y a plus de mot pour décrire cette petite merveille (pate de fruit à l’abricot avec une acidité qui laisse une bouche non pateuse) Le bon mot de la soirée : « Cheval Blanc est un pur sang docile mais racé : mélange équilibriste de finesse et de force mais où la finesse l’emporte.

Gwenola