Après le Meurice en mai dernier, nous voilà donc réunis au Relais Louis XIII (Paris 6ème).
Nous débutons par un verre de Champagne Guy Charlemagne Blanc de Blancs 100% Grand Cru. Il a une belle fraîcheur et en même temps on sent des chardonnays cueillis à maturité. Des notes légèrement toastées et boisées lui apportent de la structure.
Un beau champagne qui accompagne mini-gougères et mini-pizzas fines et « goutues », avant de passer à l’amuse-bouche : Gelée de crustacés avec langoustine et truffe.
On nous apporte le vin blanc : le Viognier « le Pied de Samson » 2005 de Vernay. Beau viognier sec et aromatique ayant assez peu de gras. Une belle structure acide, limite tannique avec une finale sur le kumquat confit.
Ce viognier accompagne 2 plats. En premier la « Classique quenelle de bar de ligne, duxelle de champignon sauce au champagne ».
WAHOUU ! Ca c’est de la quenelle ! Aérienne, moelleuse, bien parfumée. Les champignons ne sont autres que des petites trompettes qui relèvent la sauce au champagne. Le tout donne un plat d’une grande finesse et élégance. Le viognier et la quenelle forment un très beau duo.
Vient ensuite le « Ravioli de homard breton, foie gras et crème de cèpes ». Ce plat m’a laissé moins de souvenirs que la quenelle, même si je l’ai dégusté avec plaisir.
Le sommelier nous présente le vin rouge Pommard 2001 de R. Monnot. Un poil réduit au premier nez, après aération, il révèle un nez assez puissant pour un village, avec des notes d’évolution un peu animales. En bouche, il est amandé, viandé, animal avec un beau fruité groseille et de la fleur de sureau. Bien typé Pommard, plus dans les 1ers crus que dans les villages, je l’ai trouvé beaucoup plus intéressant en bouche qu’au nez.
Arrive le caneton rôti aux épices en 2 services : d’abord les magrets. WAHOUU (bis) ! La viande dans sa structure tient plus du gigot d’agneau que du canard. Mais les arômes typiques du canard sont bien là. Nous vivons un grand moment de cuisine, l’exécution est parfaite.
Canard et pommard font évidemment très bon ménage.
Le deuxième service se présente sous la forme d’une cuisse confite en Parmentier. Le tout surmonté d’une petite salade finement assaisonnée qui apporte de la fraîcheur. Plat gourmand, l’assiette repart propre en cuisine.
Le chariot de fromage vient à nous. Mon choix se porte sur le mont d’or affiné à souhait et vieille mimolette.
Je m’enfonce de plus en plus dans mon fauteuil, une quiétude m’envahissant de plus en plus.
Après que « le Petit Bernard » nous ait fait hurler de rire en nous racontant ses tribulations alors qu’il était coincé dans les aéroports d’Abu Dhabi à cause d’une nappe de brouillard qu’il cherche encore, les histoires autour de la table deviennent un peu plus "olé olé".
C’est donc dans une ambiance euphorique qu'arrive le Millefeuille, crème légère à la vanille Bourbon. Mon mari est un fan du millefeuille et là, il ne tarit pas d’éloges. Le feuilleté est léger, la crème onctueuse, l’ensemble n’est que bonheur.
Avec le café ou le thé de chez Mariage Frères (bien sur, le salon de thé des Grands Augustins étant dans la même rue), nous avons des cannelés, des choux au praliné, des entremets à l’orange, des nougats, mais surtout des truffes à tomber par terre.
Après ce magnifique diner, alors que le restaurant est maintenant vide, le chef Manuel Martinez, nous fait visiter les cuisines lilliputiennes. On se demande bien comment ils font pour sortir d’aussi grands plats d’une si petite cuisine !
Rendez-vous dans 6 mois dans un lieu pour le moment tenu encore secret …. Chuuut !
Gwenola
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