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vendredi 1 février 2008

Déjà 5 ans ensemble


S’il y a un vin qui a fait jaser et parler de lui, c’est bien celui-là.

Tout ce que j’avais lu sur la Coulée de Serrant jusqu’à présent c’etait « c’est absolument extraordinaire » ou « c’est imbuvable ».

Je décide donc de profiter (lâchement) de ce que mon cher et tendre, que dis-je mon Astre, soit absorbé par le boulot pour préparer un petit dîner pour fêter nos 5 ans de vie commune et ouvrir une bouteille de Clos de la Coulée de Serrant 2006 (trouvée chez un caviste à côté du boulot).

Je décide de carafer une heure avant le service. Avantage du carafage, mon cher et tendre n'aura pas l'étiquette sous le nez et donc pas d'a priori. C'est donc plus ses impressions à lui que je note.

La robe est brillante, limpide, or paille tirant vers l’ambré (je rappelle qu’il s’agit d’un 2006 !).

Un premier nez d’acétone !?! Mouais, ne nous arrêtons pas là, à l’aération il est minéral, tendu, nerveux et pamplemousse.

Nous portons les verres à nos lèvres. Puissant, complexe, une évolution certaine, avec une structure acide qui domine puis une finale avec de l’amertume qui lui apporte de la longueur. Mais le côté acétone est là, un peu camouflé, certes, mais lancinant. Il nous fait penser à un vin qui commence à décliner, limite passé.

Attaquons les amuse-bouches : chèvre frais et coulis de poivron, guacamole, crabe et mangue et enfin st-jacques et tomates au pesto. Avec le chèvre,il passe très bien, le côté acétone est gommé … c’est un vin qui demande donc à être accompagné.

Saint-Jacques aller/retour sur une fondue de poireaux à la crème, pointe de whisky et jeunes pousses. Ca passe pas mal, il y a toujours ce côté nature / acétoné, mais la crème le gomme. La verdure des jeunes pousses chantonne avec l’amertume, la saint-jacques et l’acidité saline se répondent.

Accord suivant avec le fromage : avec le vacherin fribourgeois, c’est pas mal ; avec le chèvre coulant c’est mieux et avec un coulommiers « Saint Jacques » c’est très bien.

En conclusion, c’est un vin qui demande à être accompagné, je n’ai rien trouvé d’extraordinaire voire de transcendantal dans la Coulée de Serrant, mais un vin correct avec un super terroir qui demanderait certainement une autre méthode de vinification pour justement le « transcendanter ».

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