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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

samedi 19 juillet 2008

Un dîner (presque) parfait

A défaut d’avoir un super soleil sur Paris, c’est autour d’un menu ensoleillé que quelques amis et leur «tendre moitié » ont répondu présent pour un dîner à la maison.

En guise d’apéritif, nous démarrons traditionnellement au Champagne avec un Grand Blanc de Philiponnat 1999 et une variation autour de la tomate / mozzarella di buffala (brochettes de mozzarella et de tomates cerise, tapenade olive noire et citron, olives vertes et noires). Pour plaire à certains convives, le champagne a de la pomme et du rancio !
Long et complexe, il commence à « ranciotter » doucement et développe des notes d’agrumes et de pomme Reinette. Très agréable pour commencer en douceur.

Le dîner débute par de l’espadon à la tahitienne (poisson mariné au citron vert servi avec de la crème de coco et des crudités.
Pas moins de trois vins pour accompagner cette entrée : Jasnières Clos Saint Jacques 2005 de Gigou (Domaine de la Charrière), un riesling allemand « Riechsgraf von Keselstaff » 2006 et un Puligny-Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2004 du Domaine Leflaive.
Le Jasnières a un problème, un nez d’encaustique et en bouche il y a bien du fruité, mais la note d’encaustique domine. J’espère qu’il est dans une mauvaise phase.
Le Riesling quant à lui est superbe. Il présente un très beau fruité avec de la complexité et de la longueur. Légèrement perlant, il en a dérouté certains, mais j’ai trouvé que cela lui apportait beaucoup de fraîcheur.
J’ai été déçue par le Puligny qui avait une note de noisette grillée voire pyrolisée trop imposante à mon goût.




Pour continuer, Mixed Grill (joues de porc marinées, saucisses sarthoises, côtes d’agneau et tournedos de bœuf) servi avec des courgettes à l’huile d’olive. Nos verres se sont teintés de rouge pour cette occasion.
Nous dégustons en premier un Chinon « Tradition » 2006 de Pierre Sourdais, j’ai été bluffée par la qualité de ce vin, un beau fruité, avec du beurré qui lui donne un toucher de bouche velouté et des tanins qui le structurent.



Ensuite, nous sommes passés à une étude comparative très intéressante Grange des Pères 2000 vs Grange des Pères 2000 (c’est ce qui arrive lorsque je fais un caprice auprès de l’un et que l’autre n’a pas voulu me dire ce qu’il apportait !).
Deux bouteilles du même vin = quatre façons de déguster ce vin : carafé et non carafé, grand verre et INAO.
Après avoir tout gouté, c’est surtout le verre qui influence le nez et les papilles. Dans un même verre je n’ai pas senti de différence entre le carafé et le non carafé. Par contre, servi dans un grand verre, le vin est plus aérien et subtil. Dans tous les cas, le premier nez donne des notes anchois et olive noire, ensuite se développent des arômes de fruits noirs un peu confiturés (raisin, figue et mûre) et un fond de bête à poils. En bouche il est plus fin qu’au nez et ses tanins sont souples et structurés.
Depuis le temps que j’en entendais parler, j’ai enfin pu le goûter et je n’en suis pas déçue.

Enfin, pour terminer avec les rouges, Châteauneuf du Pape "Vieilles Vignes" 2001 du Domaine de la Janasse. Wahou ! Ca c’est du vin et c’est tout ce que j’aime. Des arômes de fruits noirs et de venaison, il est long, complexe avec une finale tout en finesse.



Avant la poire, plateau de fromages 100% biquette et sa confiture de pinot noir. Avec les fromages de chèvre nous avons opté pour un Meursault 1er Cru Les Perrières 1997 de Pierre Morey et un Touraine « Les Trois Chênes » 2006 de Vincent Ricard.
Déception pour le Meursault qui fait « vieux vin » avec des notes de rancio assez marquées. Aurait-il été trop bâtonné ?
Je ne suis pas du tout objective sur les trois Chênes, car j’adore ce vin, il était très bien avec les chèvres natures ou avec une pointe de confiture.

Pour se remettre en bouche, framboises fraîches en gelée de rose et Vouvray ½ sec 2003 du Clos Naudin. Rien de particulier à dire sur ce vin, c’est bien fait, bien typé, en bref que du bonheur !

Une douceur des îles : ananas rôti aux vanilles Bourbon (de Madagascar) et de Tahiti avec Coteaux-du-Layon Saint Aubin 1999 du Domaine Cady et Coteaux de l’Aubance 2005 du Château de Bois-Brinçon.
Le Coteaux-du-Layon a un nez bizarre d’hydrocarbure et d’acrylique. Le lendemain je l’ai ressenti et je pense qu’il a eu un problème de bouchon. Heureusement, le Coteaux de l’Aubance est très bien avec ses notes de pruneau et d’abricot sec. Très chenin, il reste aérien.

Pour finir en beauté, pavés de chocolat et Clos de Tart. Du Clos de Tart avec du chocolat ??? Serais-je devenue folle ??? Mais non, il s’agissait en fait du Marc de Bourgogne du Clos de Tart. Un alcool avec beaucoup de finesse qui a été très apprécié.



Bilan de la soirée :
- Cuisine : 6/10 : une cuisine simple mais bien exécutée.
- Déco : 5/10 : pas beaucoup d’effort dans la décoration de la table et dans les présentations.
- Ambiance 10/10 : on a bien rigolé et cela fait beaucoup de bien au moral.
Gwenola

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