La Grande Rue regorge de petits restaurants divers et variés. Pour le moment nous en avons testé deux, mais nous ne comptons pas en rester là.
La Plantation (au numéro 22) :
En entrant on se croirait dans un bar-épicerie, mais l’odeur qui y flotte rappelle l’ambiance plage, cocotiers et épices créoles.
Pour accompagner notre ti’punch, nous partageons une assiette composée d’accras, samossas, féroce (purée d’avocat et de morue liée à la farine de manioc) et chiquetailles (salade avec de la morue ou du poulet boucané « chiqueté » à la fourchette) accompagné d'une purée de piment.
Mon Astre, fond pour le ragout de lambi (coquillage également appelé Conque). Si la bête ne parait pas très appétissante de son vivant, une fois détaillée et cuisinée elle devient fort délicieuse. Je préfère prendre un plat plus terrien : la rougaille de saucisse (légèrement fumée) de Madagascar. Les plats sont accompagnés de riz, de haricots rouges et de patate douce. Nous nous retrouvons avec pleins de petits plats sur la table et picorons joyeusement dedans.
Le cuisinier, habitué aux métropolitains, ne met pas beaucoup de piment dans ses plats, mais la purée de bondamanjak (piment antillais) n’est jamais loin.
Côté douceurs, je préfère me contenté d'un café-vanille pendant que mon Astre se délecte avec des bananes flambées au rhum (avec beaucoup de rhum).
Je conseille vivement une petite promenade dans le parc pour dissiper un peu les vapeurs d’alcool avant de reprendre la route.
En face, se trouve l’Orient Express (au 25bis).
Les cuisines magrébines et proche-orientales sont à l’honneur. Les plats sont regroupés en quatre régions/pays : le couscous Algérois, les brochettes d’Alexandrie, les mezzés libanais et l’assiette de Jérusalem.
François se décide pour un voyage libanais. Quant à moi, nostalgique de mon séjour à Alexandrie, je prends les brochettes (kefta de bœuf, poulet mariné au citron, agneau et merguez). Les plats sont simples mais bien préparés avec de très bons produits (les merguez sont divines). Côté boissons, les vins sont à prix coutant car la maison refuse de faire des bénéfices sur ceux-ci. Mais comme nous étions tous les deux plus ou moins grippés nous avons préféré les laisser de côté.
Comme les assiettes sont copieuses, nous faisons l’impasse sur les desserts et terminons notre déjeuner avec un thé à la menthe et un vrai café ottoman.
La prochaine fois, nous aurons le choix entre l’indien, le marocain, le mexicain, l’anglais, le breton, sans oublier les français.