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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

vendredi 7 novembre 2008

Les Nocturnes du 228


Le 228, naguère salon de lecture, est aujourd’hui un bar totalement relooké en 2007 par Philippe Stark.Son nom provient de la situation géographique de l’Hôtel Meurice situé au 228 rue de Rivoli à Paris.

Que sont les nocturnes du 228 ?
«Le temps d’une soirée, Le Meurice vous invite à partir en voyage en compagnie de Nicolas Rebut, Chef Sommelier de l’Hôtel Le Meurice, dans les différentes régions de France pour découvrir les plus grands crus... Dégustation de 4 vins, avec accord vins et mets, imaginé par Yannick Alléno, Chef de l’Hôtel Le Meurice.»

Le thème du jour : les vins moelleux.

Nous commençons par l’Alsace avec un Riesling Vendanges Tardives 2002 de Trimbach (40g/l de sucre résiduel) avec un foie gras poché, compotée de dattes au zeste de citron et julienne de pomme Granny Smith.A l’aveugle, je trouve que le Riesling a des caractéristiques du chenin avec son acidité saline, ses arômes d’abricot frais et de coing. La sommelière me rassure en me contant que lors des concours de sommellerie, il n’est pas rare de confondre les deux cépages.

D’une grande fraîcheur à l’attaque, il révèle des notes d’eucalyptus et beurrées. Superbement équilibré, il a une belle trame acide avec une amertume et de la minéralité de type quartz.La bouchée doit se déguster en une fois afin d’avoir toutes des flaveurs dans la bouche. Le foie gras ainsi cuit n’apporte pas de sensation de gras. L’acidité apportée par la pomme et les zestes de citron donne de l’ampleur au vin.


Nous continuons par un chenin avec un Vouvray 1ère trie le Mont moelleux 1996 du Domaine Huet (60g/l de sucre résiduel) avec une volaille de Bresse laquée au miel, petites girolles et compotée d’abricots secs.Les arômes d’humus, de champignons et de vernis me perturbent. Ensuite se développent des notes beaucoup plus flatteuses de goyave et de mangue.



En bouche, l’attaque s’effectue sur l’acide, puis viennent des notes de pomme, de goyave, avec de la rondeur. Très long, il se termine avec des notes de champignon de Paris et de truffe noire. Le vin est très complexe, tendu, minéral.Les girolles gomment le côté humus. Restent les notes de truffe et de fruits exotiques qui se marient délicatement avec le miel et la compotée.


Nous reprenons la route de nos régions pour aller au pied des Pyrénées, à Jurançon plus précisément. Clos Uroulat 2006 de Charles Hours (90g/l de sucre résiduel) accompagné d’une poire rôtie au miel d’acacia, sésame blanc, feuilleté et crème glacée au miel d’acacia.
Un nez frais de fruits gorgés de jus tels le litchi ou le mangoustan. En bouche, il développe des notes d’ananas, de mangue et de pralines pour terminer sur le miel d’acacia avec une touche de fraîcheur mentholée. Aucune exubérance dans ce vin grâce à un très bel équilibre entre l’acide et le sucre. La poire et la crème glacée font ressortir le côté praline du vin.


Nous terminons ce petit voyage au pays des moelleux par un Sauternes : Château Rieussec 1996 (115g/l de sucre résiduel) avec une mousse de mascarpone à la réglisse, tuiles caramel / chocolat et madeleines citron / citron vert.Un nez « propre » que je trouve typique d’un grand sauternes botrytisé. En bouche, c’est une explosion de confits de fruits exotiques (goyave, mangue …). Il est très long, complexe avec une belle liqueur.Rieussec et réglisse trouvent leur équilibre grâce à la crème de citron qui fourre les madeleines.

Après cette dégustation, je reprends les fonds de verre. A l’évolution, les arômes d’abricot du Riesling font place à la rose fanée et l’immortelle avec quelques notes pétrolées. Par contre en bouche, il a gardé ses caractéristiques originelles.Le Vouvray a gardé toute sa complexité et sa puissance. Il se laisse siroter et apporte beaucoup de plaisir.Seul, je trouve que le Sauternes est « too much ». Un petit verre suffit avec le dessert.Ma préférence va, sans conteste, au Clos Uroulat. Son équilibre acide / sucre, me procure énormément de plaisir, si bien que la sommelière m’en redonne un dernier petit verre.

Gwenola

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonsoir à vous deux,
très beau choix dis-moi !!!
je suis d'accord rieussec est trop souvent lourd et sirupeux, difficile de finir les bouteilles
amicalement
FRED