Nous commençons un échange de bouteilles, prétexte à un apéro dinatoire. Nos amis nous gratifient, outre les amuse-gueules variés, de deux bouteilles de vin blanc. Mystère. La première est carafée, la seconde masquée.
Le premier est incontestablement à base de chenin. Une bouche « claire », voire cristalline, tendue mais pas aussi tranchante que le style Chidaine. C’est plutôt une ligne droite d’autoroute au volant d’une confortable berline. Il s’agit d’un Anjou blanc, cuvée Authentique, millésime 2007, de Philippe Delesvaux.
Le second ne se dévoile pas trop. Problème de température ? Pas certain… Nous n’arrivons pas à mettre un nom sur ce demi-sec en rondeur. C’est un Condrieu moelleux 2005 de Philippe Faury.
Autre rendez-vous avec d’autres passionnés pour un déjeuner prolongé. Nous trinquons avec Salon 1995. La robe est dorée avec ces reflets verts que j’observe toujours sur ce vin. Un nez qui commence à peine à truffer. En bouche, le vin est racé, complexe, encore loin de l’extinction. C’est très beau.
Pour accompagner une assiette marine (langoustine, tartare thon/saumon, œufs de saumon), nous avons le choix entre le Puligny 1er Cru Folatières 2001 du Domaine Leflaive et le Meursault 1er Cru Perrières 2005 du Domaine Bouzereau (carafé). Différences de crus et de millésimes qui se confirment à la dégustation.
Le Puligny est bien puligny au nez. En bouche, il est ouvert, flatteur, d’une belle longueur. A l’opposé, le Meursault est encore fermé. Il présente cependant une belle structure, avec de la rondeur et un beau potentiel d’évolution.
Le filet de chevreuil, topinambours et confiture d'airelles, arrive.
Pour lui tenir tête honorablement, deux « poids-lourds » : Château Lafite 1999 et Château La Conseillante 2001. Encore une fois, opposition de styles. Lafite est totalement Pauillac, racé, ouvert, un velours de grande tenue. Le Pomerol est plus exubérant, encore sur la jeunesse. C’est ce dernier qui l’emporte avec le gibier et la confiture d’airelles. Lafite serait plus à son aise avec un carré d’agneau mais nous nous délectons néanmoins de ces deux nectars.
Après un plateau de fromages somptueux qui nous permet de revenir sur les blancs, un crumble aux pommes entraîne LA question : que boire avec ça ??
Une exploration de cave plus tard, nous revenons avec encore deux spécimens totalement différents : un Vin de Paille 1999 du Château d’Arlay et un Ruster Ausbruch Essenz 1995 autrichien, du Domaine Feiler-Artinger, à base de pinot noir. Ce sont encore deux styles opposés. Le vin de paille est aérien et moins marqué par le sucre résiduel que ce à quoi nous nous attendions. En revanche, le Ruster est puissant et très sucré. Néanmoins, les deux vins nous procurent beaucoup de plaisir.
Les amis sont précieux, surtout ceux-ci. Qu’ils soient encore une fois remerciés pour leur gentillesse et leur générosité.
François
2 commentaires:
Belle série de bouteilles que ce deuxième rendez-vous ... et heureux donateur(s) en effet.
Belle anthologie pour commencer une année qui ne s'annonce pas forcément très rose.
Bruno
Courage Bruno, restons optimistes.
Il nous restera toujours quelques bouteilles pour nous remonter le moral. :)
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