Des amis, des petits plats maison, de la bonne humeur, des rires et quelques vins blancs du Mont Rachet.
Nous commençons cette expédition par deux Bourgognes de la plaine du domaine Leflaive 2004 et 2000.
Le 2004 a un nez « Riesling » avec des agrumes et une note de vétiver. En bouche, je le trouve trop acide. Le 2000 nous emmène dans les sous-bois avec des notes d’humus complétées par du pamplemousse. Il a moins d’acidité que le 2004, mais sa note de sous-bois me gène un peu.
Guacamole, tarama blanc, tortillas et crudités accompagnent les vins des clochers :
Puligny-Montrachet 2000 de chez Carillon vs Chassagne-Montrachet 2003 d’Etienne Sauzet.
Le Puligny présente un très beau nez floral, minéral et un peu toasté. Sa bouche est un peu fermée, mais elle présente une belle minéralité et une note de menthe crépue (l’arôme chlorophylle des chewing-gums). Le Chassagne a un nez et une bouche de Chassagne ! Ample, avec des fleurs blanches et des fruits blancs et jaunes. Sa finale est un poil courte.
Nous débutons l’ascension du Mont avec du bar aux huiles parfumées et duo d’asperges, vertes et sauvages. Pas moins de trois premiers crus pour nous aider dans notre effort : Chassagne « La Maltroye » 2005 de Niellon, Puligny « Les Combettes » 2004 d’Etienne Sauzet et Chassagne « Les Caillerets » 1997 de Fontaine-Gagnard.
Il en fallait une, « Les Caillerets » avait malheureusement un souci. Par contre les deux autres représentent bien leurs climats. Floral (vieille rose), agrumes, fruits blancs et de la finesse pour « La Maltroye ». Minéral, un peu végétal, fruits blancs et beaucoup d’élégance pour « Les Combettes ». J’ai un grand coup de cœur pour ce dernier.
A 260m d’altitude, nous admirons la vue avec une blanquette de sots-l’y-laisse aux morilles façon « retour des Indes ». La star de la soirée a été ouverte deux heures à l’avance et maintenue dans un écrin de fraîcheur. Montrachet 1991 de Marc Colin. Pour les puristes, la parcelle de Marc Colin est située sur la commune de Chassagne juste au dessus de celle du DRC.
Un nez très bavard qui me parle de l’ampleur florale et exotique de Chassagne, et la pointe minérale et citrus de Puligny. De plus, une note pâtissière (pâte à quatre-quarts crue) parfumée à la fleur d’oranger complète ce tableau. Synthèse des deux villages avec une complexité hors pair.
Il est temps de goûter le Seigneur. Equilibré, complexe, ample, fin, élégant…, les adjectifs me manquent pour le décrire. Avec les épices du plat, il prend des notes de fruits exotiques : passion, mangue et petite goyave.
Pierre-qui-vire, Soumaintrain et Epoisses nous ramènent dans les verts pâturages. Les spécialités bourguignonnes sont tellement puissantes qu’il est impossible de revenir sur les vins précédemment servis. Un fond de vin jaune (Château d’Arlay 1985) et le Marc du Clos de Tart répondent mieux aux saveurs corsées de nos fromages.
Nous quittons la Bourgogne pour le Sud-Ouest et la douceur angevine : fraises garriguette, crème fermière, sucres mauriciens et Coteaux-du-Layon SGN 2003 du Château de Bois-Brinçon.
J’ai noté des arômes de thé et d’abricots secs, ainsi qu’une belle liqueur, mais les vapeurs alcooliques ont inhibé mon instrument nasal.
Conclusion : la soirée s’est déroulée conformément à notre attente. Une montée en puissance logique et régulière jusqu’au Roi Montrachet. A quand la prochaine bouteille ???
Gwenola
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire