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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

jeudi 17 septembre 2009

Un 3* discret


Courant juin, je me pose toujours la même question : Où vais-je emmener mon Astre pour son anniversaire le 17 septembre prochain ?
Après avoir listé les 3* parisiens, éliminé ceux où nous nous sommes déjà rendu et ceux qui ne nous tentaient pas, il n’en restait plus qu’un ! Ce sera donc le discret restaurant Ledoyen.

Pendant que nous choisissons notre menu et les vins, nous dégustons tranquillement une coupe d’Ayala rosé nature, un champagne frais et élégant dominé par des notes d’agrumes (citron et pamplemousse rose) qui laissent peu de place aux arômes du pinot noir (fraise et framboise).

Nous commençons notre dîner avec une Araignée de mer en coque glacée, jus de presse pour mon Astre, et une Pistache de homard bleu, pomme paille pour moi.
Sous sa mousse chaude, la chair de l’araignée est emprisonnée dans une gelée froide.
Quant au homard, il révèle toutes ses saveurs en le mariant avec la sauce au corail et la glace à la pistache salée.



Gérauld Tournier (le sommelier) nous recommande un Meursault « Les Rougeots » 1997 de Coche-Dury pour accompagner nos crustacés.
Le vin est très structuré. Il présente encore des notes d’élevage (cèdre), d’agrumes, de fleurs de vigne et marines (calone). Il est puissant et fin à la fois.




Nous poursuivons avec un Caneton sauvage en feuilles de figuier, parfumé à l’orange amère pour mon Astre, alors que je préfère un Pigeon/dattes/citron rôtis ensemble.

Le caneton est découpé devant nos yeux. Seuls les flancs sont servis. Les cuisses reviendront un peu plus tard sous forme d’une petite tourte.
Le pigeon me fait voyager dans le Maghreb. Les épices sont divinement dosées et le jus légèrement sucré réveille les papilles.




Après une longue hésitation, nous décidons d’accompagner nos volatiles avec un Vosne-Romanée 1er Cru « Cros Parantoux » 2002 de Méo-Camuzet.
Long, complexe, riche, souple, élégant et structuré. Les adjectifs ne manquent pas pour décrire ce vin élevé avec amour par un des fils spirituels du mythique Henri Jayer. Côté arômes, il est typique du pinot noir (groseille/sureau) avec des notes de feuilles de tabac et de fleurs séchées.

Alors que nous attendions nos desserts, la maison nous surprend en nous offrant une demi-part de Toasts brûlés d’anguille, réduction de vin rouge.
C’est LE plat de la soirée. Riche et puissant en saveurs, tout est en place et en harmonie. Ce plat procure une grande émotion gustative. Nous le picorons pour le faire durer le plus longtemps possible.
Apporté en même temps que les toasts, le Saint Joseph 2004 de Chave, est très fruité et peu tannique. Il est dans la même tonalité que la réduction de Chinon de Joguet qui recouvre l’anguille.

Le pré-dessert, une glace à la levure de boulangerie, à la fois peu sucrée et légèrement salée, voire ni salé ni sucré, est une très belle façon de préparer notre palais aux desserts. Clin d’œil de la part de la maison, une bougie est allumée sur celui de mon Astre.



Si le Givré de citron vert aux fraises des bois me faisait de l’œil sur la carte, mon Astre, ne sachant pas quoi choisir, se laisse séduire par le « Grand Dessert Ledoyen » en cinq compositions, soit les 5 desserts présents sur la carte.
Gérauld Tournier arrive avec deux bouteilles de Gewurztraminer. Le Furstentum de Blanck et la cuvée Expression du domaine de l’Agapé (Vincent Sipp).


Avant de baisser le rideau, nous terminons cette magique soirée avec un kouign amann revisité et une infusion digestive.


Gwenola

1 commentaire:

Tiuscha a dit…

Un sacré beau repas mais je vous envie surtout le Vosne Romanée, quoique le vin de l'Agapé me tenterait bien aussi...