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Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.

lundi 21 décembre 2009

40Tec

Profitant de mon séjour breton, mes parents me font la surprise de m’emmener à Carantec chez Patrick Jeffroy.
Ce double étoilé est un fervent défenseur des produits locaux et n’hésite pas à jouer les commerciaux pour vendre les produits du coin (dont les fameux ormeaux élevés en pleine mer) chez ses amis et collègues parisiens.



Nous prenons le menu « Caravelle » à 62 euros.



Pour débuter, quelques amuse-bouches iodées.


Pendant que mes parents dégustent leur Poelée de cèpes du pays, oeuf cassé et Saint Jacques du large, jus de viande qui s’avère richement truffée, je préfère profiter du Pressé de tourteau aux herbes, artichaut et wakamé en vinaigrette d'échalotes, lait de coco et curry.










Dès les entrées, et sur les conseils avisés du sommelier, nous accompagnons notre dîner avec un Monthélie 2002 de chez Matrot qui passe étonnamment bien avec le tourteau.

Côté plat, nous prenons de concert le Blanc de barbue pané au bacon, sauce vigneronne, cocos de paimpol, endive braisée et trompettes noires.
La chair ferme de la barbue se marie divinement bien avec la sauce au vin rouge. N’aimant pas l’endive cuite, le chef me l’a remplacé par une asperge verte qui apporte une touche d’amertume et de croquant au plat.



Terrine de Roquefort aux fruits secs et pain de mie au cacao. Même pour le fromage tout est étudié. Les fruits secs et les tranches de figue fraiche adoucissent le fromage, le pain au cacao lui donne un côté gourmand et la salade apporte de la fraîcheur à l’ensemble.


Toujours des produits de saison et du terroir pour le dessert avec le Sablé tiède de blé noir, pommes "Reine de reinette" confites au cidre, Marmelade de rhubarbe, crème glacée au sarrasin torréfié. Version revisitée de la tarte Tatin avec une meringue moelleuse et parfumée parsemée de poudre de sarrasin torréfié.

Même seule avec mes parents, j’arrive à me faire remarquer par le sommelier. Avec le dessert, il m’offre verre d’un vin ambré. Il est plus botrytisé que passerillé. Très bien équilibré entre le sucre et l’acidité, il reste très gourmand en laissant la bouche fraîche. Vouvray moelleux ? Une VT de Riesling non sponsorisé par l’IFP ?
Perdu ! Il s’agit d’un Chardonnay botrytisé produit dans le beaujolais : « Labeur dOctobre » 2006 de Jean-Paul Brun.

Un grand merci à Monsieur Jeffroy pour sa cuisine savoureuse, son hôtel magnifique et sa gentillesse.

Gwenola

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