Nouvelle région et nouveaux vins au 228 : le Jura est à l'honneur.
Nous commençons par un savagnin ouillé, le Côtes du Jura Fleur de Savagnin "En Chalasse" 2007 de Julien Labet. Un nez fin, floral, sur la nèfle et évidemment non oxydé ce qui fait le bonheur de ma Comtesse. La bouche est très légèrement perlante, puissante, avec un équilibre gras/alcool.
La bouchée qui l'accompagne est une langoustine soufflée au parfum de gingembre, feuille de laitue fondue. La chair du crustacé est à peine cuite, très fondante et relevée par la réduction sucrée et pimentée.
Malgré sa puissance, le vin ne masque pas la langoustine. Au contraire, cette dernière révèle la belle trame acide du vin. Un bel accord qui laisse présager une suite tout aussi intéressante et plaisante.
Adieu ouillage. Nous abordons la typicité des blancs du Jura, l'oxydation ménagée, avec le Côtes du Jura Savagnin 2006 du Domaine Labet. L'élevage de 48 à 72 mois est immédiatement perceptible au nez expressif et puissant de "jaune" : noix fraiche et pomme. La bouche est fraiche avec une acidité fumée. Une finale très longue sur la noix.
Foie gras au nori, chutney navet/pamplemousse. C'est la version mini de celui que nous avions dégusté au restaurant en novembre dernier. Toujours aussi fondant mais on pourrait regretter la quantité de chutney (un peu trop) qui emporte tout. Ceci dit, l'accord fonctionne pas mal mais en cache-cache entre les différentes saveurs. Plutôt ludique et plaisant.
Arbois Vin Jaune 2002 du Domaine Rolet : Nez fin , attaque franche, la bouche est droite avec une rétro-olfaction fumée. Belle finale sur le curry et l'amande. Carafé, nous avons manqué la photo...
Sur un toast Melba, truffe, pintade rôtie au beurre et rillons de peau. Soyons clair, cette bouchée est une tuerie ! Je n'ai jamais mangé pintade plus moelleuse. Les rillons et le toast forment un sandwich croustillant, réveillant les papilles qui se laisseraient volontiers endormir béatement par tant de douceur. Le vin jaune, en revanche, s'assagit, devient fin et gentil, avec une finale sur le fenouil. Joli accord.
Nous terminons avec un rouge, l'Arbois Trousseau 2005 du Domaine Rolet. Un nez de frits rouges et noirs (groseille), une bouche droite avec des tannins peu présents et une petite astringence. Plaisant dans le style.
Une bouchée à la basquaise : Agneau de lait en croute d'herbes sur un boudin d'épaule confite aux écailles de poivron et d'ail. C'est très bon, la note poivron dominant les débats pour relever un agneau fondant et goutu. L'accord est très bien pensé, la bouchée redonnant de la structure au vin qui dégage des notes poivronnées.
François
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