Nous espérions tous qu'en cette période de temps quasi-caniculaire, nous pourrions profiter d'une journée de grand beau temps, pas trop chaud, pour apprécier un déjeuner en plein air chez Cazaudehore. Las...
C'est sous des trombes d'eau, en évitant les flaques (bel euphémisme) qui recouvraient la route que nous nous sommes rendus à Saint-Germain-en-Laye. Certes, il pleuvait mais nous étions à l'abri dans notre voiture, contrairement à nos amis venus de Seine-et-Marne en moto... C'est donc retardés et trempés qu'ils arrivent à destination, mettant fin à notre légitime inquiétude. Cependant, leur moral est intact et pour les réconforter, nous commandons une bouteille de Champagne Blanc de Blancs de Jacques Selosse. Une légère note oxydative au nez (pomme à cidre), une bulle fine en bouche, avec une belle matière, de la concentration et une bonne longueur.
Demi homard sur une rémoulade de jarret de veau à l’ananas et à la sauge. Une entrée fraîche, peu sucrée et charnue, joliment garnie d’un rouleau de bettes juste blanchies.
Tartare de bœuf aux huîtres et citron vert. Un classique de la maison. L’accord des deux chairs est excellent.
Cannellonis de tourteau sur un carpaccio de thé fumé et crème d’avocat. Le cannelloni est construit dans l’esprit d’un maki.
Langoustines et cannellonis de langoustines, mousseline de petits pois, bouillon safrané et petite salade.
Avec ces entrées marines, nous commandons un Montlouis Rémus 2006 du Domaine de la Taille aux Loups. Un nez floral (fleurs blanches), pêche et abricot. La bouche est droite, encore un peu boisée, avec des arômes fruités et floraux et une petite amertume. Une belle richesse de chenin.
Il accompagne agréablement deux des plats suivants :
Filet de St Pierre au beurre persillé, concombres et radis glacés à la crème de moutarde, linguines au beurre. Une cuisson parfaite pour un poisson d’une fraîcheur incroyable. Un très beau plat d’été.
Brochettes de calmar et piquillos, fleurs de courgette farcies. Les lamelles de calmar sont juste saisies et les fleurs sont farcies de petits dés de tentacules. Beaucoup de gout et de précision.
Pour les autres plats, plus terriens, nous avons choisi une bouteille de Saumur-Champigny : Le Bourg 1997 du Clos Rougeard. Le nez est très expressif, fruité (fraise et cassis) et épicé (poivre et macis). La bouche est pleine, rustique et élégante avec une belle longueur.
Croustillant de filet d’agneau et foie gras, écrasé de pommes de terre vitelotte à l’huile d’olive, pannequet d’agneau confit en feuille de blettes. Un filet rosé sous une dentelle croustillante.
Foie gras frais poêlé et steak haché de canard, croûton campagnard et œuf mollet. Autre classique de la maison, un peu « hors-saison » mais très gourmand.
Un peu de fromage plus tard, nous entamons des desserts de saison :
Variation autour de la framboise
Assiette de fraises des bois et chantilly
Rouleau de fraise et tarte à la rhubarbe
Nous sortons de table sous le soleil, en regrettant un peu de n’avoir pu faire tout le repas à l’extérieur. Une bonne table dans un décor agréable et un personnel sympathique et compétent à l’exception d’un serveur qu’on croirait sorti d’une grotte néanderthalienne. Bref, une adresse tout à fait recommandable. Vive la bonne chère, vive la France !
François