Pour cette seconde édition des soirées Petites Bulles, le thème est « Accords sur des champagnes antérieur à 1990 ».
Dans un premier temps, les vins sont dégustés à l’aveugle, histoire de faire travailler le neurone (féminin, précise mon Astre), puis les plats sont servis afin de faire l’accord.
Dom Ruinard rosé 1988 et trio de la mer (moule farcie / crevette et fruit de la passion / saumon snacké)
Le vin présente des arômes de cerise anglaise et de cèdre du Liban. L’attaque en bouche est vive. On ne perçoit pas de notes d’évolution, mais de citrus, de pomme granny smith et des fruits rouges en finale.
Accord de couleur avec le saumon et accord aromatique avec la crevette.
Philipponat Réserve 1982 dégorgé en août 2007 et trio de la terre (pain tomaté, pata negra et parmesan / cannelloni de bresaola au tartare de bœuf / sucette croustillante aux escargots)
Vin fin où dominent l’amande, la mie de brioche et la groseille à maquereaux. La bouche est onctueuse et très longue. Ce vin magnifique et déroutant me fait penser à un vieux cépage (Arbanne ?). Très bel accord avec le canneloni.
Henriot cuvée Baccarat 1981 et trio de foie gras (poêlé, en cromesquis et en millefeuille de pain d’épices accompagné de confiture de figues)
Premier vin avec des notes d’évolution, de pomme cuite et de curry. Le vin est d’une belle finesse et l’accord se fait avec le foie gras poêlé.
Perrier-Jouet cuvée Belle époque 1989 et noix de Saint-Jacques au risotto truffé
Le vin et le plat se marient par leur complexité entre la truffe et l’arôme de mousse de chêne d’une part et la noix avec des notes marines de type nuoc mam. C’est certainement l’accord de la soirée.
Laurent Perrier cuvée Grand Siècle (1ère génération, assemblage des millésimes 1955, 1953 et 1951) et paupiette de veau à la façon de la Maman de Claire
Il y a du vin ! Vineux, cacaoté, cuiré, écorce de pamplemousse et une belle fraîcheur pour son grand âge. Les paupiettes sont également testées et approuvées.
Substance de Sélosse servi en carafe (dégorgé en juillet 2009) et trio de fromages (Cheddar de 6 mois, Osso Iraty de 17 mois et Comté de 24 mois)
Le pirate de la soirée ! Le vin présente des notes d’évolution comme les précédents, mais il est nettement plus puissant. Il est long, complexe (pêle-mêle de pomme cuite, de macis, de bouillon cube et de combawa). Pour accompagner les fromages, la puissance de Substance était nécessaire.
Pol Chauvet Impérial Cuvée (½ sec) 1928 et poêlée aux fruits d’automne au crémeux de champagne
A peine frizzante, le vin de cette maison d’Epernay présente un très bel équilibre acide / sucre et accompagne très bien le dessert en lui apportant encore plus de gourmandise avec des notes de toffee, de vieux rhum et de praline. D’après un convive, il ressemble à un bonbon brésilien au lait concentré.
C’est le vin de la soirée (et je n’ai pas écrit ça parce que c’est le plus vieux champagne que je déguste).
Pour se refaire la bouche, Diebolt Vallois 1983. L’attaque est vive, voire mordante avec une bulle marine. Je passe à côté de ce vin, mais je suis la seule.
Laurent-Perrier Millésime rare 1973 et le trio de mignardises (nougat de Montélimar / Giuanduia/ chocolats grands crus)
Une sensation légèrement sucrée avec des notes de cacao et de fruits exotiques. C’est un vin superbe surtout avec les chocolats noirs.
Et enfin, un Jasnières moelleux 1997 d’Aubert de Rycke juste pour le plaisir d’un chenin évolué. C’est un panier de fruits exotiques en bouche, tout en onctuosité et en sucrosité aérienne. Mon Astre adore…
Après installation du rideau de douche hideux, il est temps pour nous de passer aux votes :
Cuisine : 10/10 pour la chef. Cuisine de qualité et créative avec des présentations soignées.
Déco : 10/10 pour la liste de mariage (private joke).
Ambiance : 10/10 : les participants ont tout particulièrement apprécié l’absence d’animation débile qui aurait gâché cette fabuleuse soirée.
Gwenola
NDLR : les "belles" photos sont l'œuvre de notre hôte Julien Z., les autres c'est nous...
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