Des tableaux plein la tête, nous retournons dans les ruelles en direction de la Basilica Santa Maria della Salute. Elle fut construite de 1631 à 1687 et nécessita plus d'un million de pilotis. Elle est consacrée à Marie en remerciement de la fin de l'épidémie de peste de 1639 qui tua le tiers de la population en deux années.
Heureux hasard du calendrier, c'est justement cette semaine qu'est célébrée la fin de l'épidémie et des manifestations sont organisées toute la semaine avec une procession en point d'orgue le dimanche.
Son architecture intérieure est en forme d'octogone. Le dôme et la circularité me font étrangement penser au Panthéon de Rome.
L'autel, conçu par l'architecte Baldassare Longhena, fut réalisé par Giusto Le Court. Cette Madone à l'enfant représente la Santé venue défendre Venise de la peste. Il est décoré d'une icône byzantine du 12ème siècle, la Madone de la Santé.
Dans une des chapelles, nous admirons la Descente de l'Esprit Saint du Titien (1555).
Retour à l'air libre. Nous avançons jusqu'à la pointe, la Punta della Dogana, second emplacement de la Fondation Pinault. N'étant pas spécialement amateurs d'art très contemporain, nous nous contentons de contourner le bâtiment et d'admirer la vue sur la Giudecca, San Marco et San Giorgio Maggiore.
Je me livre également à l'un de mes jeux favoris, me faire prendre en photo avec de parfait(e)s inconnu(e)s.
Nous continuons un peu sur l'autre rive de la pointe. Tiens, nos estomacs se rappellent à notre bon souvenir. Il est temps de trouver une adresse pour nous restaurer. Un petit coup d'œil à notre (longue) liste et nous nous décidons pour Ai Gondolieri.
Nous sommes accueillis avec un bouquet de légumes et son huile d'olive/moutarde pour faire trempette.
Insalata tiepida di vitello e porcini, salade tiède veau et cèpes pour ma Comtesse...
...et Fritto di fiori di zucca (beignets de fleurs de courgettes) pour moi.
C'est bon, et même si bon que les commentaires sont superflus.
A fond dans notre trip "produits de saison italiens", nous craquons (malgré ce qui nous attend le soir même...) pour le Risotto à la truffe blanche. Ce n'est pas donné mais nous ne sommes pas là pour nous priver. Et en plus c'est TRES bon.
Le mot d'ordre étant encore et toujours de boire local, nous suivons les conseils du sommelier : Vite Rossa 2005 (IGT Veneto) d'Ornella Molon. Cet assemblage merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc est typé merlot au nez et en bouche avec une profondeur boisée et des arômes cassis et myrtille. C'est un vin de plaisir, facile à aborder. Avec le risotto, il reprend des tanins et de la complexité pour des accords terriens.
A suivre…
François
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