Bienvenue
Bienvenue à toi, aventureux surfeur, qui vient s'échouer en quête de sens gustatif. Ici tu trouveras des récits d'agapes, des notes de dégustations bacchiques et des adresses prometteuses compilées avec amour.
...pain, beurre, huitres et Muscadet.
Au Pied d'Cheval, sur le port de Cancale.
François
Décembre, mois en 'r'. Et puis, les fêtes approchent, soit une raison de plus pour s'intéresser aux huîtres.
Savez-vous que nous avons un point commun avec les Japonais ? Nous aussi, nous raffolons des huîtres. Mais, alors que nous les consommons plutôt crues, nos amis nippons les préfèrent cuites. Marinées, soufflées, grillées, panées, gratinées, autant de possibilités.
Chez Miyoshi (rue Danielle Casanova), elles sont panées. Croustillantes à l'extérieur, avec les saveurs iodées emprisonnées, elles restent moelleuses à l'intérieur. Servies avec du citron et de la sauce sucrée, elles forment un plat d'une belle gourmandise.
Ne tardez pas trop car elles ne seront à la carte que pendant l'hiver. Alors, profitez-en , c'est le moment !
François
...et où, comme Christophe Maé, j'envoie foutre en l'air mon forfait déjeuner à 5€ pour me faire un peu plaisir.
Aujourd'hui, je commence par un peu d'exercice, à savoir Place Félix Eboué-Rue Paul Bert à pied jusqu'au Bistro Paul Bert.
Saison oblige : Lièvre à la Royale et purée de céleri. Rien à redire, c'est une belle assiette, avec une sauce au sang et vin rouge justement dosée, riche sans lourdeur aucune. La chair du lièvre est ferme et contraste agréablement avec le moelleux de la farce au foie gras. Les saveurs sont puissantes et justes. Miam !
Pas trop accaparé par le boulot, je me laisse aller à patienter 15 minutes pour le Soufflé au Grand-Marnier. Si je voulais chipoter, je dirais que deux minutes de cuisson de plus... mais je ne sais pas bouder mon plaisir. C'est léger et justement parfumé, tout ce qu'il faut après la richesse du lièvre.
De temps en temps, ça ne fait pas de mal de se laisser aller au plaisir...
François
A lire les commentaires élogieux ça et là, il y avait bien longtemps que j'avais envie de rendre visite à Peter Nilsson.
Et puis, c'est en me promenant au hasard entre Ledru-Rollin et Faidherbe-Chaligny que je suis tombé sur La Gazzetta. Une première visite seul, puis un autre à deux, méritaient un compte-rendu détaillé.
La formule du déjeuner est plutôt originale : une entrée -ou plutôt trois petites entrées- un plat (avec ou sans supplément) pour 17€ ce qui, pour la qualité de l'assiette, est une vraie aubaine. De plus, la carte des vins est riche de quelques noms (Vieilles Vignes de Mongueux de Jacques Lassaigne) peu connus mais de qualité.
Première visite :
Installé tranquillement au comptoir, je devise tranquillement avec le barman qui me sert un verre de Calvi 2010 du Clos Culombu.
Les trois entrées : Soupe de potimarron, Sardines grillées, navet, pain fumé et aneth, Pizza bianca, purée de champignons, laitue de mer et mozzarella. Moi qui ne suis pas très potiron/potimarron et consorts, je suis enchanté par la soupe. Les sardines et les navets forment un bouquet d'amertumes original. Quant à la pizza blanche, elle est tout bonnement bluffante, le croquant de l'algue répondant au croustillant de la pâte, en contrepoint du moelleux de la purée de champignons.
Le plat : Épaule de veau confit, carottes, mouron des oiseaux et raifort. L'agneau est parfaitement cuit mais je m'attendais à un confit un peu plus moelleux. Les carottes sont cuites et crues et le tout est justement relevé par le raifort.
Pas de dessert, le boulot m'attendant.
Seconde visite :
Les entrées : Soupe de potimarron au céleri (petite variation), Rillettes de canard et bœuf, carottes et radis noir, Pizza bianca, crème de boudin, champignons. Une fois de plus, la pizza offre un accord étonnant entre le moelleux à la saveur puissante du boudin et le croquant des champignons crus.
Le plat : Poularde, purée d'artichaut, cresson, betterave, endives. Cuisson parfaite.
Les desserts : Moelleux au chocolat, framboises, passion.
Pour ma part, je me rabats sur l'assiette de Comté et physalis.
Vous l'avez compris, La Gazzetta est un de ces lieux où le principal n'est pas dans la déco mais dans l'assiette. Pour un rapport qualité-prix, rappelons-le, très intéressant. Alors, allez-y !
François
Déjà novembre et déjà l'avant-dernier apéritif œnologique du 228 de l'année. Estelle Touzet nous propose une dégustation de Riesling, avec quelques découvertes en perspective.
Une fois n'est pas coutume, commençons par les bouchées.
Crème de fenouil, cœur de saumon Balik, bouquet d'herbes et espuma de fenouil. Les textures s'entremellent joliment : douceur de la mousse, croquant des légumes et moelleux du saumon, le tout relevé par le gout iodé de l'oyster leaf. Comme le dit Estelle, nous sommes en bord de mer à déguster des huitres.
Le premier vin a une robe or clair. Le nez est "rieslingant", sur un hydrocarbure léger, jus de citron et papaye. L'attaque est vive, la bouche est tendue et fraiche, désaltérante, avec une finale sur les agrumes. Un vin bien fait et plaisant. Nous sommes en Nouvelle-Zélande, à Marlborough, avec le Riesling Momo 2008 de Seresin Estate.
Avec la bouchée, nous avons un accord de vivacité, le vin prenant du mordant pour donner un coup de fouet au moelleux de la bouche.
Rouget de roche, lard de Colonnata, nori, raviole de crustacé, écume iodée. Deux filets de rouget de chez rouget, maintenus par l'algue, enroulés dans le lard transparent. Encore beaucoup de délicatesse en bouche et des saveurs marquées.
Le second vin a une couleur or trouble, serait-il non filtré ? Au nez, c'est du carambar ! L'attaque est vive, la bouche nerveuse, avec une amertume très marquée. C'est très déroutant, voire pas bon... Cela tempère quelque peu notre surprise quand nous apprenons qu'il s'agit d'un vin serbe, le Riesling Poema 2008 du Domaine Frankuska Vinarija, d'Estelle Germain et Cyrille Bongiraud.
L'accord avec la bouchée atténue légèrement le rouget. Mais peut-on parler d'accord quand l'un des partenaires est défaillant... ?
Yannick Alléno dans ses oeuvres : Homard bleu dans une soupe à l'huile d'olive, cœur de chou-fleur à la fleur de sel, grenaille et dentelle de sarrasin. Le homard est top, l'huile d'olive est traitée comme un beurre blanc, c'est tout simplement remarquable.
Pour ce grand plat, nous attendons un grand vin. Il nous arrive carafé. La robe est or. Le nez est fin et complexe, noisette fraiche et sucre cuit. L'attaque est vive et fraiche. La bouche est longue à se développer mais présente un bel équilibre. Une superbe note de vanille de Tahiti. Ma Comtesse devine le domaine au premier coup : la cuvée Frédéric Emile 2004 du Domaine Trimbach.
Sans surprise, l'accord est sublime, une explosion aromatique, encore meilleure avec la pince de homard.
Attention, Camille Lesecq Time : Gateau basque, glace poire/miel d'acacia, poire rôtie au caramel tonka. En un mot comme en cent, c'est une tuerie !
Je vais me répéter : à grand plat, grand vin. Il a une robe or clair. Le nez est frais et complexe, orange amère, immortelle, passion. La bouche est magnifique, légèrement perlante. Le sucre est présent mais pas envahissant. La longueur est interminable, sur le jus d'orange et la mangue. L'origine germanique est évidente, ainsi que le producteur : il s'agit du Riesling Auslese Graacher Himmelreich 2005 du Weingut Joh. Jos. Prüm.
Comme dirait José : "le vin c'est bon, le dessert c'est bon, le vin et le dessert c'est bon".
Encore un apéritif qui se termine en apothéose. Rendez-vous en décembre pour le cabernet dans tous ses états.
François
Aujourd'hui, jeudi 28 octobre c'est le Global Champagne Day. Pour dire les choses simplement : "Amateurs de Champagne, (ré)unissez-vous et buvez... du Champagne !!"
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le Club des Petites Bulles investit le Dokhan's pour une
Soirée Magnums d'anthologie.
Fainéant comme pas deux, je laisse le soin aux Zika-Péglion le soin de vous la raconter dans le N°3 du Web-Journal du Champagne.
Bonne lecture... et à l'année prochaine !
François
Après quelques années d'absence, nous voila de retour en visite au Salon du Chocolat. Bonne surprise en ce samedi matin, l'affluence est plutôt limitée et nous en profitons avec plaisir.
Après avoir passé les premiers stands des "industriels" (Léonidas et consorts), nous abordons le fond du pavillon réservé aux artisans. Au final, de belles surprises, quelques bizarreries et une touche de mauvais gout.
Les belles surprises
Petit déjeuner chez Sadaharu Aoki : croissant au thé matcha et ovni franco-belgo-japonais : un macaron chocolat dans une pâte à gaufre au matcha, à manger tiède pour profiter du macaron fondu. C'est une tuerie !!
Autre connaissance, la Chocolaterie Des Lis, à Nemours, célèbre pour ses chocolats au coquelicot. La dernière nouveauté est une gamme de chocolats aromatisés déclinée par saveurs : fruits, aromates (olive noire, piment, thym de provence, poivre de séchouan), légumes (poivron, tomate, betterave, potiron). Ces derniers sont très savamment dosés et feront une alternative intéressante pour les biscuits salés à l'apéritif.
Parmi les Jeunes Talents 2012, nous découvrons les Frères Lauzéa, de sympathiques chocolatiers martiniquais. Leur production est évidemment inspirée par les saveurs créoles et exotiques à l'image du chocolat colombo. Une cascade d'épices interminables. Pour les métropolitains, leurs chocolats sont distribués à Paris par Christian de Montaguère, 20 rue de l'Abbé Grégoire.
Nous faisons ensuite connaissance avec Jean-Pierre Alliot, chocolatier pâtissier de Montauban. Sa gamme est si large et si intéressante qu'il est difficile de se retenir de tout gouter. Une fève de tonka magnifique de subtilité, une ganache à la bière (!!!), une autre au thé blanc Pai Mu Tan. Un grand moment de plaisir gustatif.
A l'occasion du Salon, le Club des Croqueurs de Chocolat décerne les Awards du Chocolat. Cette année, l'Award Etranger est décerné à Es Koyama pour sa gamme Quatrième Chocolat (site en japonais). En marge d'un "Burger" au chocolat (voir photo) et d'une terrine de chocolat (un genre de cake extra moelleux) tellement riche et bon que c'en est indécent, les chocolats sont évidemment empreints de saveurs japonaises : yuzu, matcha, shoyu, miso... évidemment subtiles et harmonieuses. Un Award bien mérité.
Nouvelle surprise chez Joël Patouillard : une ganache aux cèpes. Passé l'instant de surprise, le chocolat s'avère puissant mais bien équilibré. La ganache au poivron est toute aussi surprenante.
Le Salon n'est pas ouvert qu'aux chocolatiers. Ainsi la Maison Charaix, qui distribue les Macarons de Joyeuse, va très bientôt proposer une gamme de miels artisanaux. Nous dégustons notamment un miel de lavande très parfumé. A suivre.
Nous abordons le stand de Un Dimanche A Paris, à la fois boutique, bar à chocolat, pâtisserie, salon de thé, restaurant et école de cuisine. Nous y découvrons d'autres produits surprenants comme ces billes de chocolat à la coriandre, au romarin et aux baies roses. Elles ont été spécialement créées pour être utilisées en cuisine. Mais grignotées pour elles-mêmes, elles sont délicieuses.
Les bizarreries
Gentille bizarrerie traditionnelle du Salon, les robes en chocolat du défilé d'ouverture, plus ou moins réussies.
Comment égayer vos apéritifs ou vos desserts ? Avec les verres en chocolat bien sûr ! A réserver aux boissons fraiches...
Un pique-nique pour profiter des derniers jours ensoleillés ? N'oubliez pas le chocisson et les patates à Papy !
Certains chocolatiers (pas tous heureusement) semblent penser que le Sauternes est le vin idéal pour accompagner les chocolats (soupir...). Alors pourquoi ne pas réunir les deux ? En plus, le vin est déjà dans le verre...
Qui dit Salon du Chocolat dit exposition de sculptures en chocolat. En voici quelques exemples :
Bestiaire marin
Les boules de chocolat de François Pralus
Vous aimez croquer du chocolat ? Vous aimez en boire ? Alors essayez donc Choc'Aubrac, la limonade artisanale au chocolat. Très peu sucrée, elle développe un arôme frais (!) de cacao très plaisant.
Quand les belges surfent sur la vague sushi, cela donne le Sushi Dessert au chocolat belge...
Quant à la touche de mauvais gout, je vous laisse juge...
A l'année prochaine.
François
Cette visite est la conclusion d'une rencontre, il y a déjà quelques années, avec le propriétaire de ce restaurant/cave. Raison de plus, un ami et membre éminent du forum LPV (La Passion du Vin) y officie en temps que barman.
Une nouvelle fois, nous sommes confrontés à l'embarras du choix face à la carte où tout ou presque est tentant.
Nous nous décidons néanmoins pour une assiette d'antipasti spéciale : bulots, bœuf séché, tourte au poulet, piquillo farci et cake au crabe.
Pour les vins, pas le choix, tout nous est imposé. Mais pas de quoi fouetter un chat. Nous commençons par un pétillant frais et digeste. Alors que nous le connaissons, nous ne reconnaissons pas le Vinsans Ricard 2010, l'excellent pétillant naturel à base de sauvignon de Vincent Ricard.
Les plats arrivent. Les portions sont belles et les assiettes sentent très bon.
Pour ma Comtesse, Palombe rôtie, légumes racines et girolles.
Pour moi, Faux-Filet de Salers aux chanterelles, pommes sautées et échalotes confites.
Pour faire simple, les deux plats sont un régal.
Le vin, toujours choisi pour nous, est un rouge remarquablement équilibré. Alios 2005, VDP de l'Hérault du Domaine Magellan.
Malgré les belles portions, ma Comtesse a encore de la place pour un dessert. Figues rôties, mousse nougat. Je me contente d'un Thé gourmand.
Les vins de dessert proposés : Montlouis L'Equilibriste 2008 du Domaine de la Grange Tiphaine et Banyuls Grand Cru 2003 du Domaine du Traginer.
Les bons vivants, amateurs de bons crus (que nous sommes), ne manqueront pas de rendre visite à cet établissement fort sympathique.
François
Quand on est amoureux, il est difficile d'être séparé très longtemps, même pour quelques heures. Alors quand ma Comtesse et moi pouvons déjeuner ensemble, nous ne nous privons pas de joindre le plaisir au plaisir.
Notre point de rendez-vous : République. Après quelques minutes de recherches préalables, nous avons jeté notre dévolu sur la rue du Verbois. Comme si nous avancions au hasard, nos pas nous mènent chez Pramil.
La déco est sobre mais l'ambiance est propice à un agréable tête-à-tête. Avec malgré tout peu de temps pour nous, nous délaissons "la totale" (30€) pour la formule plat-dessert (20€). La carte fait la part belle aux produits de saison et aux accords originaux. Originaux mais pas déconcertants.
Ma Comtesse choisit l'Onglet de veau poêlé, purée à l'huile d'olive. Rosé, juteux, de la belle viande.
Désossé de lapin aux figues et artichauts poivrade. Le plat balance entre léger sucré et salé-amer des lamelles d'artichaut. Un plat tout en finesse.
Le Mille-feuilles au jasmin et myrtilles est tout en saveur et légèreté.
La Poire pochée, glace sabayon et fleur d'oranger est plus simple mais pleine de fraicheur.
Avec ce déjeuner, nous avons choisi le Saint-Joseph Grand-Duc du Monteillet 2009 de Stéphane Montez. Une trame serrée et un très beau fruit, fruits rouges et noirs. Un joli vin.
François