Un nouvel apéritif œnologique au Bar 228 intitulé "L'effervescence dans tous ses états". Connaissant Estelle Touzet, il faut s'attendre à tout... y compris une carafe pour le premier vin servi.
De fait, dans le verre, le vin présente une faible effervescence et pas de cordon. Un nez discret de pomme et coing, sucre cuit et berlingot, complexe mais peu expressif. Une attaque en bouche franche, avec une effervescence très fine. C'est une bouche de structure, avec un équilibre acide/alcool et peu aromatique. De la longueur sur de beaux amers d'agrumes. Difficile de donner un pronostic... Chenin peut-être ? Que nenni ! Xarello, Macabeu et Parellada pour ce Cava "Petit Albet Brut" d'Albet i Noya.
La grande surprise de la soirée, c'est que nous allons avoir droit à une 100% Camille (Lesecq) !! Et la première bouchée, le premier dessert, met la barre très haut. Pavlova à l'ananas, meringue au citron vert et pralines roses. Dans une coque de meringue à la française, un sorbet ananas extraordinaire, surmonté de meringue à l'italienne aux éclats de pralines roses, est accompagné de sticks d'ananas légèrement confit parsemé de citron vert rapé. C'est divin.
L'accord fonctionne pas mal, chaque élément du dessert trouvant sa propre harmonie avec le vin : l'ananas lui donne du peps et de la minéralité, la meringue, de l'onctuosité, et l'accord avec le sorbet est tout simplement bon.
Autre surprise, nous passons au rose, un rose plutôt prononcé, couleur grenade/grenadine. Un nez de cerise kirsché et sur l'amande de l'Amarena. Une attaque vive, une bouche vive avec une effervescence fine et très aromatique (framboise/grenadine/cerise). Une grande longueur. Je le trouve cependant très dosé, sur une note de sucre de canne. Après une réflexion intense, la (bonne) réponse m'apparait tel le Saint-Graal : Cerdon du Bugey du Domaine Rondeau.
Le dessert suivant ne nous est pas inconnu : Aloé Vera pochée, faisselle de la Ferme de Viltain, pamplemousse rose. Beaucoup de fraicheur et de finesse pour un accord gourmand avec le vin.
Retour au blanc ! Le troisième vin a un nez de rose/loukoum, légèrement aigrelet (petit lait). Une attaque sucrée et une effervescence présente mais fine. En bouche, le sucre domine mais sans lourdeur, avec une longueur moyenne. C'est un vin aérien, qui se boit sans soif, excellent quoi ! Moscato d'Asti "Bricco Quaglia" 2011 de La Spinetta.
Biscuit moelleux au citron jaune, cristalline et sorbet citron vert/téquila. Encore un dessert connu, plein de fraicheur et de (gentil) mordant. L'accord fonctionne très bien car l'acidité du dessert fait tomber le sucre du vin.
Après un blanc, un rosé, un blanc... un rosé ! Logique, non ? Une robe saumon, une effervescence présente à la bulle fine, un nez iodé (algue) et cerise charnue. L'attaque est franche, la bouche vive avec une effervescence moyenne. L'acidité domine. Peu de longueur. C'est bien fait mais peu enthousiasmant. Dommage pour ce Roederer rosé 2007.
En revanche, Camille se surpasse (encore) pour ce dernier dessert : Vacherin glacé à la fraise, meringue fondante. Encore un sorbet d'anthologie. L'accord est... gentil. Le sucre du dessert atténuant l'acidité du vin, les deux vont main dans la main mais ce n'est pas fusionnel.
Finalement, nous passons un excellent moment. Si les vins sont agréables sans plus, les desserts de Camille Lesecq sont toujours source de grand plaisir.
Pour la prochaine session (le 10 mai), mise en condition des papilles obligatoire : Le Grenache dans tous ses états.
François
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