Aujourd'hui, nous sommes le 6 mai et il y a de cela treize ans jour pour jour, Ma Comtesse et moi convolions en justes noces. Comment manquer pareille occasion ? Alors, pour fêter dignement cette évènement, je lui fais la surprise de l'emmener dîner au Saint James Paris.
Nous sommes dans un lieu hors du temps et de la fureur parisienne. Un hôtel néo-baroque du 19ème siècle, cosy et majestueux.
Les boiseries du restaurant inspirent la sérénité d'une soirée d'hiver au coin du feu. Les fenêtres s'ouvrent sur une terrasse dont les frondaisons promettent des brunchs estivaux apaisants.
Treize années de mariage = noces de muguet. Donc muguet oblige.
Adrien Brunet a fait ses classes aux côtés de Jean-Luc Rocha à Cordeillan-Bages puis au Saint James lorsque ce dernier a pris la suite de Virginie Basselot. Il prend les rênes des cuisines au départ de son chef pour la Maison Monblanc. Afin de découvrir sa cuisine, nous optons pour le Menu Dégustation.
Mais d'abord, pas de célébration sans champagne. Nous triquons donc avec le Champagne "Confidence" 2010, Blanc de Blancs Brut Nature de J.L. Vergnon. Un vin vif avec un beau fruit en finale.
Avec notre repas, nous faisons moitié-moitié. Ma Comtesse choisit l'accord au verre et moi le Montlouis Rémus Plus 2014 du domaine de la Taille aux Loups. Une bouche ample avec une belle trame acide et un très joli bouquet fleuri/fruité. De la belle ouvrage à laquelle Jacky Blot nous a toujours habitués.
Une baguette au parmesan et des câpres frites pour le croquant et une marinade très juste pour un plat tout en fraicheur et douceur.
Le vin au verre proposé est le Sancerre 2017 du Domaine Vacheron. Un beau Sauvignon vif.
Un foie gras mariné aux épices et poêlé au superbe moelleux. Cannelle, badiane, clou de girofle, gingembre et orange, pour une tuerie de vin chaud. C'est totalement hors-saison mais terriblement bon.
Pour ce plat, le Côte Roannaise du Domaine des Pothiers. Un Gamay à la matière concentrée mais gouleyant, joliment poivré au nez.
L’œuf et les champignons sont cachés sous un sabayon agrémenté de caviar Baeri. Le plat est à l'image de la brioche au lard, très riche et très bon !
Accord original avec le Sake "Dragon God" kakushi ginjo genshu de Ryujin Shuzo mais bien pensé. Un nez très floral et un toucher de bouche très fin à l'aromatique flatteuse (anisée). C'est élégant, gourmand et parfait pour alléger le palais entre chaque bouchée.
Homard bleu de Quimper à Tokyo
Rôti puis laqué au soja fumé, nouilles soba, légumes au mirin dans un bouillon Dashi
Toutes les cuissons, du homard, des nouilles et des légumes, sont d'une grande justesse. Le dashi est tès gouteux. On est plus dans l'umami que dans l'iode mais c'est gourmand et là est l'important.
Pour l'accord, le Saumur blanc "Arcane" 2014 du Chateau de Fosse-Sèche. Pas pris de notes, mea culpa...
Ce plat est la claque en plein palais de ce menu. C'est un duo (ou une opposition) de saveurs opposées : douceur de l'agneau et des asperges / puissance de la croute au sésame aigre/acide, du condiment yuzu et du jus d'agneau corsé. L'équilibre est...fluctuant. Le blanc-manger au citron noir sert de lien aux deux extrêmes.
Qui dit agneau dit... Margaux. Eh oui, on a le droit de changer de temps en temps. Et donc, nous avons droit au Margaux Baron de Brane 2012 servi en magnum. Un nez margalais et une bouche pleine de Cabernet mûr, boisé et humus. Belle longueur.
Fraiche, en crémeux, en sorbet... avec une réduction de mélisse. Frais et léger.
Le sablé noisette légèrement salé porte les fraises fraiches et en sorbet ainsi que le crèmeux shiso très doux. Un dessert faible en sucre et délicat en bouche.
Le Champagne Taittinger Prestige Rosé a un nez de petits fruits rouges et une bouche fruitée, très gourmande.
Allergies oblige, Ma Comtesse est privée de sablé mais gagne ne bougie d'anniversaire.
Si vous en doutez encore, nous avons passé un très bon moment dans cet écrin qu'est le Saint James.
François
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