Mise à mal par l'épidémie de Covid, notre traditionnelle sortie annuelle "Lièvre à la Royale" entre amis est enfin de retour. Cette année, nous nous retrouvons au Bon Georges, au pied de la Place Saint-Georges.
Le Bon Georges est un bistrot parisien à l'ancienne, avec serveurs en tabliers blancs, menu à l'ardoise et carte des vins exceptionnelle. Le lieu est bien achalandé, y compris en terrasse malgré la météo automnale. Autrement dit, les places sont chères et la réservation indispensable.
La carte, déclinée sur ardoise donc, fait la part belle aux classiques de saison modernisés. Automne oblige, on y retrouve pas mal de gibier, dont notre prétexte du soir. Soirée également placée sous le signe du partage, nous choisissons trois entrées et trois plats. Mais d'abord, apéro !
Avec cette excellente terrine, l'excellent 2017 du Domaine de Montcalmès. Une bouche pleine et très aromatique, très gourmande et des tannins civilisés qui conviennent parfaitement aux entrées.
Un pâté gouteux très bien souligné par les pickles d'oignons rouges et de graines de moutarde.
Si ma mère m'avait fait de la langue de ce niveau, j'en aurais mangé plus souvent ! La sauce ravigote est une tuerie.
Un œuf validé par l'ASOM (Association de Sauvegarde de l'Oeuf Mayonnaise) et par nous ! L'ajout des bulots en fait un terre-mer fort pertinent, justement lié par la mayo.
Le Languedoc permet de se refaire le palais après la ravigote et la mayo. Mais pour la suite, il nous faut un peu plus de tenue. C'est le rôle du Collioure Schistes 2017 de la Coume Del Mas. La bouche est serrée avec des tannins présents mais très équilibrée. Une belle bouteille !
La star de la soirée. Une belle tranche avec une sauce riche bien brillante. Tout à fait à la hauteur de nos attentes. Mais d'autres gourmandises sont au menu.
On reste dans le registre de chasse avec un plat terrien bien exécuté (excellent feuilleté) et une sauce à tomber.
OK, la soirée n'est définitivement pas placée sous le signe du light. Mais qu'est-ce que c'est bon ! La purée ne serait pas reniée par Joël Robuchon et la tranche de foie gras poelée (excellente elle aussi) apporte le petit supplément de gras qui manquait... Bref, tout le monde se régale.
Histoire d'alléger le menu, nous partageons une cocotte de mousse au chocolat aérienne et bien cacaotée. Tout ce qu'il nous fallait pour bien finir la soirée (en dehors du digestif : Grande Champagne de Lhéraud 1971...). Petit conseil : pensez à la réserver dès votre arrivée pour être certains d'en profiter.
Foin de longues digressions : le Bon Georges est une très bonne table. Les plats sont roboratifs et réconfortants, gourmands et savoureux. Quant à la cave, elle saura contenter les palais les plus exigeants. Elle entre directement dans le haut de notre liste de repaires.
François