Les déplacements professionnels de ma Comtesse nous ont permis, plus d'une fois, d'organiser des weekends gastronomiques relatés dans ce blog. Par deux fois déjà, Tours fut notre camp de base et, cette fois, c'est un séminaire à Beauval qui nous sert de prétexte à une nouvelle escapade.
Depuis plusieurs années, ma Comtesse est amie sur Facebook avec Gilles Hémart. Le point de départ de cette amitié se perd dans les limbes de nos mémoires. Toujours est-il que nous apprécions nos publications respectives. Gilles Hémart est le chef du restaurant Les Gens Heureux, sis au centre-ville de Tours. Les créations culinaires décrites sur sa page nous ont toujours fait de l’œil mais nous n'avons jamais réussi à accorder nos agendas respectifs pour nous rencontrer. Jusqu'à ce soir.
Dans le froid glacial de décembre, nous nous hâtons dans les rues tourangelles jusqu'aux Gens Heureux. L'accueil chaleureux nous requinque et nous sommes prêts à passer commande. Las... le choix se révèle cornélien. Tout nous tente et nous voudrions gouter à tout. Qu'à cela ne tienne ! Gilles se met en quatre et concocte un menu dégustation en petites portions rien que pour nous.
Veuillez, fidèles lecteurs, bien vouloir excuser la piètre qualité de la composition et de la mise au point de ce cliché. Fort heureusement, cela n'altère en rien la qualité du produit. Le piment est subtilement dosé et arrive après coup pour (r)éveiller les papilles.
Un terre-terre herbacé, pimpé par les notes coumarine de la fève tonka. Une vraie gourmandise.
A la lecture de la carte, cette entrée nous avait tapé dans les yeux. La viande, très gouteuse, est à la fois ferme et moelleuse. Les points de betterave rôtie apportent de la sucrosité qui se marie très bien au gravlax. Une belle entrée très originale.
Mariage osé mais mariage réussi. Le kiwi, très peu sucré, a des notes végétales en accord avec le jus. Un jeu de textures entre le fondant de la truite et la mache du kiwi. Bonne surprise.
Des pieds de mouton, des shitakés, dans uu bouillon au cacao truffé et des lanières de "cuir" de légumes. Ce dernier donne de la mache à l'ensemble. L'accord entre notes cacaotées et truffées du bouillon et les notes forestières des champignons est parfait.
Ce gateau de cabillaud et truite est accompagné d'un crémeux d'oursin, d'échalotes et anguille confite et d'un jus d'étrilles de compétition ! Des saveurs puissantes qui servent d'exhausteur au moelleux du poisson. Waow...
Un coeur de rumsteack parfaitement cuit pour la mache, crémeux de céleri et crémeux d'oursin pour le moelleux, liés par un jus terre-mer. C'est un plat d'une grande évidence et très réussi.
(De gauche à droite)
Glace patate douce
Sphère d'agrume, mousse bergamote, sauce estragon et pollen
Crémeux panais et caramel
Glace patate douce
Sphère d'agrume, mousse bergamote, sauce estragon et pollen
Crémeux panais et caramel
Trois desserts aux saveurs très marquées : une glace surprenante, une sphère qui mèle acidité et amertume et un crémeux qui claque, entre douceur du panais et force du caramel. Des desserts qui ne laissent pas indifférent.
Jamais un restaurant n'aura porté un nom aussi juste. Comment ne pas être heureux après un repas comme celui-ci ? Il y a des rencontres qui ne s'expliquent pas. Il était écrit que nos routes devaient se croiser et nos attentes n'ont pas été déçues. Merci Gilles pour ce menu exceptionnel... et à très bientôt !
François
2 commentaires:
Pas de vin pour ce superbe repas ???
Il y en eut, cher ami. Le Blanc de Franc de Couly-Dutheil, un vin blanc 100% Cabernet Franc. J'ai passé cet épisode sous silence afin d'épargner à l'inexpérimenté serveur qui, alors que nous l'interrogions au sujet du cépage de ce vin, nous répondit "C'est du blanc de franc", une honteuse exposition de son méfait...
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