Sur la route qui nous mène, loin du monde et des problèmes...(Eric Moréna, sors de ce corps !)... vers la destination mystère où nous allons enfin fêter dignement l'anniversaire de ma Comtesse, nous faisons une halte chez de bons amis vignerons du Mâconnais. Pour l'occasion, ils nous emmènent rendre visite à La Dama.
La Dama, c'est le repaire de DAvide et MArion, lui en cuisine et elle en salle qui marie à merveille les vins de la cave avec les plats de son mari. Tout près des bords de Saône, aux abords de l'église Saint-Pierre, une micro salle à la cuisine ouverte surmonte une cave voutée tout aussi étroite où les tables côtoient les bouteilles de la cave. Fort peu de couverts donc, mais une ambiance fort conviviale et une cuisine du jour d'une grande précision. Si cette dernière a évidemment quelque inspiration transalpine, la cave, principalement locale, en est également teintée.
Le poisson est accompagné d'une déclinaison de topinambour : cru, rôti et en purée. Le twist du plat est apporté par la chapelure de pain , herbes et citron. Un beau jeu de textures.
L'agneau est servi tiède avec une mayonnaise au thym et marjolaine et des pickles de betterave et chou-fleur. On croirait un vitello mais le gout de l'agneau est bien là, plus puissant que son cousin bovin. Quand à l'absence du tonnato, on la remarque à peine, bien compensée par les herbes qui aromatisent la mayo.
Allez, encore un caprice avec l'IGT Veneto "Bianco Secco" 2018 de Giuseppe Quintarelli. Moins variétal que le 2021 du George, il a plus de rondeur sans perdre pour autant sa gourmandise et il est parfaitement à l'aise avec le poisson et l'agneau.
Rôti au jus de citron, il est parsemé d'une chapelure aux herbes et accompagné de navet, carotte et asperge. Un plat aux saveurs printanières gentiment relevé par le citron.
Avec ce plat, on resterait volontiers sur le Veneto mais la cave recèle quelques pépites, tel ce Dolcetto d'Alba "Coste & Fossati" 2001 de G.D. Vajra. Oui, j'ai bien dit 2001. Et il est d'une jeunesse insolente !
De la pomme granny crue et cuite et un sorbet orange sanguine et verveine. Très bel équilibre sucre/acide.
Entre Tournus et Macon, les propositions culinaires de bonne facture ne manquent pas. La Dama en est indiscutablement du nombre. Alors faites étape à Macon, Davide et Marion vous régaleront.
François
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