Février... 14 février... Vous voyez certainement, fidèles lecteurs, où je veux en venir.
Cette année, nous nous décidons (enfin!) de franchir le seuil de Yushin, un VRAI restaurant japonais de Neuilly-sur-Seine, encensé depuis bien longtemps par des amis gourmets. De plus, pour une expérience totale, nous réservons une (des rares) place au comptoir pour le menu Omakase.
"Omakase" : "Je m'en remets à vous". Comprenez, nous nous en remettons au chef pour composer un menu du moment. Menu surprise donc, mais plein de promesses.
Nous arrivons donc à l'heure dite, en compagnie des autres convives. Au total, nous sommes cinq accoudés au comptoir.
En face de nous, le chef Shuhei Yamashita et son assistante, préparent, telles des abeilles virevoltantes, plats et sushis à la chaîne, avec précision et sans précipitation. Une mécanique d'horlogerie bien huilée.
Pour nous accueillir, un bouillon d'arêtes de poisson, très concentré mais peu salé. De quoi mettre nos papilles en éveil.
Une texture incroyable, onctueuse et légèrement sucrée. Une redécouverte de l'huitre.
Une texture soyeuse/nuageuse, assaisonné avec une sauce maison à base de ponzu et soja. Une version du tofu inédite (pour nous) et surprenante.
Du riz, du crabe, des œufs de saumon et de la poutargue. Un shot de saveurs marines. C'est simple mais très efficace.
Une bouchée tout en douceur et en finesse. Le poisson garde une belle mâche.
Après ces entrées, commence le défilé des sushis. Le maître sushi les confectionne devant nous et nous les présente, un après l'autre.
Extrême finesse.
Douce, voire fondante, mais bien relevée par le wasabi.
Bel accord avec le riz vinaigré. Très long sur le citron vert.
Une révélation ! La Saint-Jacques est sucrée ! C'est une Saint-Jacques japonaise !! Accord idéal pour le sushi, grande élégance.
Gouteuse et moelleuse.
Racé.
Une bouchée très gouteuse et longue.
La partie de la ventrèche de thon la plus grasse.
Le thon mi-gras. Plus de mâche et plus fondant que le O-Toro. Mon préféré.
On désigne sous ce vocable les autres parties non grasses du thon. Pour ces trois sushis, il s'agit de thon d'Espagne.
Un rouleau garni de gingembre, sésame, shiso et nori et brulé au chalumeau. Un vrai bonbon, une gourmandise...
Le cri du cœur de ma Comtesse. Une anguille ultra fondante.
Un ovni culinaire. Je reste sur ma faim.
Sucrée comme il se doit et légère, légère...
Le défilé se termine... place au dessert.
Classiques mais de très bonne facture.
Avec ces agapes, sans surprise, c'est saké !
"L'étiquette verte avec des zigouigouis", dixit notre consultant es saké. Un excellent Junmai dans le style classique/eau. J'adore.
Ma Comtesse part sur un style moderne, le Zaku Gen no tomo. Puis elle revient au classique avec le Shichihonyari Teiseihaku 80%, plus sec et légèrement oxydatif, parfait sur les sushis.
Si vous trouvez, fidèles lecteurs, mes commentaires un peu lapidaires, voire succincts, c'est pour éviter de vous submerger de qualificatifs plus dithyrambiques les uns que les autres. En un mot comme en cent, waow... Pour dire les choses simplement, nous avons dégusté chez Yushin les meilleurs sushis de notre vie. D'aucuns diront qu'il est possible de trouver mieux, mais en faisant l'économie d'un billet de la JAL, voire des économies tout court, nous avons trouvé là un rapport qualité/prix excellent. Des poissons d'une fraicheur et d'une qualité exceptionnelles, des préparations au cordeau et un accueil prévenant (à la japonaise quoi...), que demander de plus ??? Un macaron pneumatique pour le moins...
François